Des conférences régionales ont été programmées durant ce mois par le ministère du Tourisme qui réunissent les opérateurs et les acteurs de ce secteur au niveau local pour expliquer la nouvelle vision. Mohamed Seghir Kara, ministre du Tourisme, a déjà participé à deux d'entre elles, celles de Ghardaïa et de Aïn Témouchent. Le tourisme, a-t-il expliqué lors de ses interventions, « est un des accélérateurs de la croissance et en même temps un facteur essentiel du développement local ». Il est aussi « un facteur déterminant dans l'aménagement du territoire qui impose une implication de tout le monde dans la gestion de ses activités et de ses retombées ». Les dernières données recueillies par l'Organisation mondiale du tourisme (OMT) montrent, en effet, que malgré la persistance d'incertitudes du contexte géopolitique international, les conditions sont à nouveau réunies pour que la demande retrouve le chemin de la croissance. En Afrique du Nord, le taux de croissance annuel 2000-2010 est estimé à 5,7%. La part du tourisme et du voyage dans l'économie globale de la zone Afrique du Nord passera de 7,5% en 2000 à 8,5% en 2010. Les pays émergents bénéficient des meilleures conditions pour s'orienter vers une croissance rapide. Ils rattrapent de plus en plus les pays développés qui dominent toujours les 2/3 du marché mondial. Quelle est la part de l'Algérie ? Force est de constater que beaucoup de choses restent à faire. Les investisseurs sont en attente d'un signal fort des pouvoirs publics. Les canaux de distribution sont peu diversifiés donc faible accessibilité au produit touristique algérien. Le parc hôtelier renferme 818 établissements avec une capacité d'accueil de 67 325 lits dont 7% uniquement de cinq étoiles et 55% non classés. Dans ce cadre, le ministère lancera, à partir du deuxième trimestre, une vaste opération de classement et de reclassement des infrastructures hôtelières dans le but de rehausser la qualité des prestations et la mettre aux normes internationales. Il est prévu aussi de mettre de l'ordre dans le fonctionnement des agences de tourisme et de voyages, au nombre de 638 avec 57 filiales. Un changement impératif de certaines mentalités est nécessaire. Alors que 30% des informations sur le tourisme passent par Internet, l'Algérie ne consacre que peu de programmes pour rattraper son retard dans ce domaine.Deux sites distillent des informations : le site du ministère du Tourisme (www.mta.gov.dz), actualisé irrégulièrement, et un autre plus fourni (algeriantourism.com).