L'Iran a tiré hier des missiles de courte portée au cours d'exercices militaires qui apparaissent comme une démonstration de force dans un contexte de tension avec l'Occident, après l'annonce par Téhéran de la construction d'un second site d'enrichissement d'uranium. Le missile Tondar a une portée de 150 km, Fateh de 200 km et Zelzal entre 100 et 400 km. La télévision a montré les tirs effectués dans une zone semi désertique. L'Iran possède des missiles Shahab-3, d'une portée d'environ 2000 km. « Nos missiles ne représentent pas de menaces pour nos voisins », a indiqué un haut responsable militaire iranien. Le 21 septembre, un haut responsable du gouvernement israélien avait indiqué qu'il n'avait donné « aucune garantie » à la Russie de ne pas attaquer les installations nucléaires de l'Iran, réagissant à des déclarations du président russe Dmitri Medvedev. M. Salami a aussi précisé que les forces armées avaient testé des lances missiles multiples. Ces tirs interviennent après la récente décision du président américain Barack Obama de renoncer au projet de bouclier antimissile en Europe de l'Est, élaboré à l'époque du président américain George W. Bush et officiellement destiné à contrer d'éventuels tirs de longue portée venant d'Iran. Ces exercices n'ont rien d'exceptionnel mais sont pratiqués à un moment de tension avec l'Occident sur le programme nucléaire controversé de la République islamique, après la révélation de la construction par Téhéran d'un second site d'enrichissement d'uranium. Le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), Ali Akbar Salehi, a semblé vouloir calmer les inquiétudes internationales en démentant samedi tout caractère « militaire » du second site d'enrichissement d'uranium situé à une centaine de kilomètres de Téhéran. Il a précisé que « le nouveau site » sera ouvert aux inspecteurs de l'agence et « placé sous la supervision de l'AIEA », ajoutant que l'Iran allait « y enrichir de l'uranium à un maximum de 5% », c'est-à-dire un taux seulement utilisable à des fins civiles et non militaires. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton s'est félicitée de cette décision.