Les habitants des bâtiments 36 et 38, rue Malika Gaïd, à El Biar, vivent une situation des plus déplorables.Ils dénoncent l'état de délabrement et de désastre dans lequel se trouvent leurs immeubles qui n'ont reçu aucune visite de quelque organisme de l'Etat. « Nous vivons la peur au ventre et nous nous attendons au pire chaque fois que la terre tremble », attestent des familles que nous avons rencontrées sur les lieux. Elles tiennent à préciser qu'elles ont sollicité toutes les autorités aussi bien locales que de wilaya afin de prendre en charge leurs doléances, en vain. Dans une lettre en date du 30 octobre 1999, adressée au directeur du service d'étude de l'ex-Gouvernorat du Grand-Alger (GGA), le service technique de l'APC d'El Biar a fait part de son inquiétude quant à l'état de leurs immeubles qui nécessitent « des travaux de réfection en profondeur ». Les rédacteurs de ce document ont précisé que des fissures ont été constatées sur les façades extérieures des immeubles et que les eaux de pluies continuent d'infiltrer les maisons. Les cages d'escalier, sans éclairage, sont dans un état lamentable, selon le rapport. Elles sont dépourvues de protection et constituent un danger pour les habitants. Quant au sous-sol, lit-on sur ce document, il est dans un état déplorable et le plafond des habitations risque de céder. Les habitants des deux immeubles ont précisé que les services du CTC - ni aucun autre organisme - ne sont pas venus s'enquérir de leurs habitations malgré les « multiples lettres que nous avons transmises ».