Avec le soutien de la direction du tourisme et sous le patronage du wali de Biskra, plusieurs associations activant dans le tourisme et la préservation du patrimoine culturel matériel et immatériel, les offices locaux de promotion du tourisme oasien de Khanget Sidi Nadji, El Kantara, M'Chounech et Djemorah, des agences de voyages, des promoteurs et les communes de Djemorah et Branis ont uni leurs efforts pour marquer comme il se doit la journée internationale du tourisme, organisée les 26 et 27 septembre. Portant cette année le sceau de « La célébration de la diversité », cette manifestation a été l'occasion idéale pour mesurer l'efficience du travail réalisé par la direction du tourisme pour former les acteurs du tourisme, structurer les associations et les offices locaux et promouvoir et dynamiser ce secteur d'activités, indéniablement prometteur pour la daïra de Djemorah, choisie pour abriter les festivités et mettre en vitrine ses potentialités touristiques. Ainsi, des expositions de produits artisanaux et d'attractions touristiques, des formations équestres, des groupes musicaux folkloriques, des soirées dédiées à la poésie bucolique et bédouine sous une kheïma traditionnelle, des concours de la meilleure photographie touristique, de la meilleure préparation culinaire locale et du plus beau vêtement traditionnel, des excursions sur des sites archéologiques et des randonnées dans les palmeraies, des rencontres interprofessionnelles, des conférences encadrées par des universitaires qui ont abordé les thèmes des « Richesses impalpables de la région » et les « Conditions de développement du tourisme oasien et ses bienfaits », une sympathique séance de remise de présents aux invités et aux notables de la wilaya, ont égayé ces deux jours dont le coup d'envoi a été donné par le wali de Biskra. Estimant que « cette partie de la wilaya de Biskra offre une palette de caractères culturels, cultuels, archéologiques, climatiques et thermaux répondant parfaitement au slogan choisi cette année pour célébrer la journée internationale du tourisme », Bounafaâ Nourredine, directeur du tourisme à Biskra, est revenu au cours d'un entretien sur le cycle de formation des membres des offices locaux de promotion du tourisme, organisé en coopération avec l'Union européenne, et la mise en place d'un réseau du tourisme oasien. « Une expérience-pilote qui donne d'excellents résultats », dira-t-il. Pas de structures d'accueil A propos des capacités hôtelières et d'hébergement de la région, où n'existe aucune structure d'accueil, notre interlocuteur rappelle que les dispositions contenues dans la LFC 2009 consacrent un grand nombre de mesures favorisant le développement du tourisme et que le programme « ambitieux » du plan de développement quinquennal 2010-2014 recèle des projets importants pour le secteur qui connaîtra un essor certain. Fort bien menée par les jeunes des associations et les responsables des offices locaux de promotion du tourisme, qui ont apprécié l'excellent travail fourni et qui ont également « fortement apprécié », selon leurs mots, que le wali ait pris la peine de s'arrêter sur chaque stand et de discuter longuement avec chacun d'eux, cette manifestation a aussi été marquée par quelques faiblesses au niveau du « plan media ». Se voulant d'envergure, cette fête de la diversité a, en effet, failli passer inaperçue. Beaucoup de directeurs de journaux locaux, des journalistes et correspondants de presse de Biskra ne comprennent pas le fait qu'ils n'aient pas été invités comme de coutume à y prendre part. Aucun dossier de presse, ni imprimé du programme, pas de trace des études présentées par les conférenciers, aucune invitation pour les correspondants de presse et les journalistes, dont 3 ou 4 sur la trentaine activant actuellement dans la wilaya de Biskra ont pu par leurs propres moyens et aux prix de mille pérégrinations assister en tant que simples spectateurs aux différentes activités programmées. Un manquement attribué par l'un d'entre eux à « l'inexpérience des jeunes organisateurs qui doivent savoir qu'une manifestation telle que celle-ci ne peut faire l'économie d'une bonne couverture médiatique pour que ses objectifs soient pleinement atteints. Sinon, ce ne serait qu'un coup d'épée dans l'eau », expliquera-t-il.