Treize personnes ont été tuées et plus de 40 blessées hier en Irak dans une série d'attaques, dont un attentat suicide contre le quartier général d'une unité spéciale de la police qui a fait sept morts près de Ramadi, ont indiqué des sources de sécurité et médicales. A 35 km à l'ouest de Ramadi (100 km à l'ouest de Baghdad), un kamikaze a lancé un camion citerne bourré d'explosifs contre l'entrée du QG d'une unité de la police, chargée d'assurer la sécurité de l'autoroute menant en Jordanie et en Syrie, selon une source policière. Sept policiers ont été tués et dix blessés dans cette attaque qui a également fait d'importants dégâts. Ramadi, la capitale de la province d'Al-Anbar, fut un important foyer de l'insurrection et capitale autoproclamée d'Al-Qaîda, défait dans la région début 2007 lors de la révolte des tribus arabes contre le réseau d'Oussama Ben Laden. Par ailleurs, à Baghdad, trois soldats ont été tués et 28 personnes blessées dans l'explosion successive de deux bombes à Ghazaliya, un quartier de l'ouest de la capitale. Après l'explosion d'une première bombe, « des soldats et des civils se sont rassemblés sur les lieux de l'attentat » et « une deuxième bombe a explosé et a tué trois soldats », a indiqué un responsable au ministère de l'Intérieur. Dans la province de Diwaniya, trois personnes ont été tuées et cinq blessées dans l'explosion d'une bombe dans un bus, selon un médecin de l'hôpital de la ville éponyme, située à 160 km au sud de Baghdad. Deux des blessés se trouvent dans un état grave. L'Irak connaît des accès de violence réguliers depuis le retrait américain des villes fin juin. Le commandant en chef de l'armée américaine, le général David Petraeus, a récemment affirmé que 20 attaques étaient commises par jour dans le pays, comparé à 160 en juin 2007.