Une correspondance émanant de la SGP a fait l'effet d'une véritable bombe au sein des travailleurs. Les employés de l'entreprise publique Complexe cycles et motocycles de Guelma ont observé, hier matin, un mouvement de protestation aux portes de leur unité de production. Les raisons de cette action sont motivées par une correspondance en date du 28 septembre 2009, émanant de la société de gestion des participations Equipements Industriels et Agricoles (SGA-SGP.EQUIPAG) à l'intention du ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements, dont une copie nous a été remise, rappelant à ce dernier, et pour la deuxième fois en l'espace de quelques jours, la proposition portant dissolution anticipée de L'EPE-Cycma. Une pièce administrative qui a fait l'effet d'une véritable bombe dans les rangs des travailleurs, qui ont déjà le moral à zéro. En effet, la surprise était de taille puisque, nous dit-on, une assemblée générale extraordinaire devait avoir lieu, hier, entre le PDG de Cycma et le SGA-SGP.EQUIPAG à Alger avec pour but de donner le feu vert pour la continuité de Cycma, laquelle, faudrait-il le souligner, compte 210 employés dont 164 à Guelma. Le reste des travailleurs sont en poste dans des points de vente à Oran, Alger et Constantine. A ce sujet, Hemissi Salah, président du syndicat de l'entreprise affilié à L'UGTA, déclare : « Notre situation s'apparente à un commerçant qui n'a plus de registre de commerce. Nous sommes à la limite de devenir des hors la loi ! La fermeture n'est pas la solution pour nous ». A titre informatif, selon notre interlocuteur, cette proposition de dissolution anticipée de Cycma est motivée par une conclusion farfelue de la SGA-SGP.EQUIPAG. En clair, Cycma avait trouvé en 2008 un partenaire turque, en l'occrrence Ramzey-Motocycles. Un accord dûment établi entre les deux associés avait était déposé au niveau du SGP. Ramzey-Motocycles était majoritaire à hauteur de 51%. Dans la foulée, les orientations politiques avaient changé. Le partenaire étranger devait être minoritaire. A la nouvelle donne, le Turque propose un troisième partenaire algérien, en pensant ainsi devenir minoritaire face aux deux Algériens. Coup de théâtre, le président du directoire du SGA-SGP.EQUIPAG a conclu sur l'absence de fiabilité du troisième partenaire algérien proposé par la société turque. Dans toute cette agitation, les travailleurs de l'EPE Cycma sont dans l'expectative. Les machines de l'usine, 500 au total, dont deux tours avec commandes numériques, sont par conséquent à l'arrêt. Et dire que le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements sur ce sujet en question, en 2008, avait instruit la SGP de trouver tout investisseur national ou international en vue d'un partenariat industriel de tous types. La filière du motocycle et cycle, étant devenue aujourd'hui difficile, concurrence oblige, la SGA-SGP.EQUIPAG se devait d'orienter Cycma vers des solutions de redéploiement et non pas la dissolution anticipée.