Quatre mandats d'arrêt internationaux, dont l'un vise le chef de la Gendarmerie royale marocaine, ont été diffusés par Interpol en lien avec l'enquête en France sur la disparition, en 1965, de l'opposant marocain Mehdi Ben Barka, a-t-on appris, hier, de source proche du dossier. Ces mandats concernent le général Hosni Benslimane, aujourd'hui chef de la Gendarmerie royale marocaine, le général Abdelhak Kadiri, ancien chef des services de renseignement, Miloud Tounzi, membre présumé du commando qui a enlevé l'opposant et Abdelhak Achaâchi, ancien agent du Cab 1, une unité d'élite des services secrets, a précisé la même source. La diffusion de ces mandats d'arrêt fait suite à un récent feu vert donné par le ministère français de la Justice, selon cette source. Ils avaient déjà été signés par le juge d'instruction du tribunal de grande instance de Paris en charge de cette enquête, Patrick Ramaël, en octobre 2007, mais la chancellerie n'avait pas alors donné son accord pour diffusion. Depuis, d'autres éléments d'information ayant été recueillis, la justice française vient de donner son feu vert à la diffusion, effectuée aussitôt par le cureau central national (français) d'Interpol, selon cette source proche du dossier. Mehdi Ben Barka a disparu le 29 octobre 1965 devant la brasserie Lipp, à Paris, lors d'une opération attribuée aux services marocains du roi Hassan II, avec la complicité de policiers et de truands français. Son corps n'a jamais été retrouvé.