Rien ne va plus entre le Front des forces socialistes (FFS) et les autorités de la wilaya de Ghardaïa. Le parti de Hocine Aït Ahmed dénonce énergiquement « une vague de répression sans précédent » qui vise ses cadres et militants activant dans la vallée du M'zab. Dans une déclaration rendue publique vendredi, le FFS, à travers sa fédération de Ghardaïa, condamne vivement ce qu'il qualifie de « guerre globale » déclarée contre les cadres militants du parti dans la région. Dans la même déclaration, ce vieux parti de l'opposition parle d'une « cabale judiciaire » qui n'épargne ni les élus locaux ni les militants et encore moins les défenseurs des droits de l'homme. Il est souligné qu'une trentaine d'affaires, visant en premier lieu le responsable de la fédération locale, à savoir Kamel Eddine Fakhar, ont été « préfabriquées ». Le dernier procès intenté contre M. Fakhar est relatif à une affaire de voiture de police retrouvée incendiée lors des dernières émeutes ayant secoué la vallée du M'zab. Pour les dirigeants du parti, il s'agit là bien d'une « pure machination policière » qui a pour objectif d'étouffer les voix discordantes et d'interdire aux partis de l'opposition la moindre activité politique dans la région. Il est précisé dans la même déclaration que le seul tort des militants du FFS est d'avoir choisi d'être plutôt aux côtés de la population dans les moments de crise. « Le pouvoir tente par tous les moyens de rééditer le scénario de Berriane afin de mettre fin à toute opposition politique ou revendication pacifique dans la vallée du M'zab », est-il écrit dans la déclaration. Face à cette situation « tendue » dans cette région devenue, ces trois dernières années, une véritable zone de turbulences, le FFS se demande s'il reste encore des « forces vives » dans cette nation « capables d'élever leurs voix contre cette répression qui s'abat sur des militants politiques ». Le FFS fait état, dans un communiqué, des protestations des sinistrés des inondations qui avaient dévasté toute la région l'année dernière. Des protestations qui se sont déroulées devant le siège de la wilaya pour dénoncer leur situation intenable dans les chalets et les tentes, réclamant leur relogement une année après les inondations.