Le Front des forces socialistes (FFS) a exigé hier la libération “immédiate” et “inconditionnelle” de tous les détenus des derniers évènements qui ont secoué le mois dernier la vallée du M'zab, dont notamment le Dr Kamel Eddine Fekhar, secrétaire national du mouvement associatif au sein du parti, placé lundi dernier en détention préventive par le juge d'instruction près le tribunal de Ghardaïa. Dans un communiqué rendu public hier, le FFS dénonce également “l'instrumentalisation” de la justice et la poursuite des opérations d'arrestation et de répression contre les citoyens. Tout comme il condamne la campagne, selon lui, mensongère contre les militants du parti et les tentatives de divisions “racisantes” des populations menées par les autorités locales, les services de sécurité et les associations asservies et normalisées. Par ailleurs, le FFS lance un appel à l'opinion publique nationale et internationale pour se mobiliser et se solidariser “activement” avec la population de Ghardaïa. Arrêté la veille du 1er novembre à l'issue de la conférence animée par Aït Ahmed, Hamrouche et Mehri,et dont il était l'un des animateurs en compagnie de Salima Ghezali, le Dr Fekhar, entendu lundi par le juge d'instruction, s'est vu refuser une demande de liberté provisoire en dépit des garanties données par sa famille et le parti. Quatre chefs d'inculpation sont retenus contre lui. “Les quatre chefs d'inculpation retenus contre le Dr Fekhar Kamel Eddine, les arrestations qui se poursuivent contre ses camarades et les exhibitions policières contre la population visent à priver la contestation populaire de ses animateurs et à tenter de la réduire par la terreur et la manipulation”, note le communiqué du FFS. K. K.