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Les principaux candidats à l'élection présidentielle
Publié dans El Watan le 23 - 05 - 2012


-Mohamed Morsi, le favori des sondages
Mohamed Morsi, né en août 1951, est président du parti de la Liberté et de la justice issu des Frères musulmans. C'est pendant ses études en génie civil qu'il adhère aux Frères musulmans. Morsi occupe, parallèlement à ses activités professionnelles au département de génie de l'université de Zagazig, des rôles de plus en plus importants dans la confrérie : responsable des affaires avec le Soudan, directeur de la section des Affaires étrangères, puis membre du Conseil de guidance, la plus haute autorité du mouvement. Il devient le directeur de la campagne des élections législatives égyptiennes de 2010 après le bon score des élections législatives égyptiennes de 2005 sur lequel il espère capitaliser. Mais ces élections sont confisquées par le pouvoir de Moubarak qui espère faire élire son fils Gamal à sa succession. Morsi dénonce les arrestations de Frères musulmans (1500, selon lui) et la fraude aux élections.
Au moment de la « révolution égyptienne» de 2011, il devient un des interlocuteurs de Omar Souleiman qui considère désormais les Frères musulmans comme une force politique prépondérante. Le 30 avril 2011 est créé le parti de la Liberté et de la justice et Mohamed Morsi en prend la tête. Il adresse quelques signes rassurants aux adversaires traditionnels des Frères musulmans, que ce soient les libéraux auxquels il promet de collaborer pour la rédaction de la Constitution, les Américains dont il rencontre les représentants, ou les Coptes dont il prend un représentant comme vice-président du parti, bien qu'il soutienne la charia comme base de la future Constitution.
Sûr de la confiance du peuple envers son parti, il soutient le scénario de l'élection d'une Assemblée constituante rapidement. De fait, les élections législatives égyptiennes de 2011 sont un succès, avec 38% des votes et 49% des sièges pour le PLJ. En mars 2012, le PLJ choisit de présenter la candidature de Khairat Al Chater à l'élection présidentielle égyptienne de 2012. Cependant, ce dernier a été condamné à plusieurs peines de prison sous Moubarak. Sa candidature a été invalidée par la commission électorale le 14 avril. Pour ne pas se retrouver sans candidat, le PLJ présente la candidature de Morsi. Il est considéré comme un candidat sérieux face à Amr Moussa.
-Abdel Moneim Aboul Fotouh, l'«Erdogan égyptien»
Fils d'un fonctionnaire aux revenus modestes, Aboul Fotouh était encore étudiant en médecine lorsqu'il fut attiré par le militantisme politique islamiste. Président d'un syndicat, l'Union des médecins égyptiens, Abdel Moneim Aboul Fotouh est surtout connu pour son appartenance au mouvement islamiste des Frères musulmans, dont il fut l'un des dirigeants et porte-parole depuis les années 1980, et dont il incarna l'aile libérale et réformiste. Cet engagement au sein d'une organisation hostile au régime autoritaire de Hosni Moubarak lui valut d'être incarcéré à trois reprises, notamment en 2001 et 2009. Considéré par certains observateurs comme un possible successeur au «guide suprême», Mohammed Mehdi Akef (2004-2010), Aboul Fotouh entra aussitôt en désaccord avec l'aile rigoriste des Frères musulmans.
Par conséquent, il fut écarté en décembre 2009 du conseil de guidance (bureau exécutif) du mouvement et n'assista pas, le mois suivant, à l'intronisation du nouveau «guide suprême», Mohammed Badie, issu de la tendance conservatrice.
Lors de la révolution de 2011, dans les jours qui ont précédé le renversement de Moubarak, Abou El Fotouh a représenté les Frères musulmans lors des négociations avec le vice-président Omar Souleiman. Le 19 juin de la même année, il s'est déclaré candidat à l'élection présidentielle, ce qui lui a valu d'être exclu du mouvement des Frères musulmans, qui avait décidé dès le mois de février de ne présenter aucun de ses membres à ce scrutin. Abou El Fotouh est par conséquent un candidat «indépendant».
Islamiste modéré, celui que certains appellent «l'Erdogan égyptien» est par exemple opposé à l'imposition du voile islamique aux femmes ou à la mise en place d'une taxe zakat obligatoire et gérée par l'Etat (sur le modèle de l'Arabie Saoudite, du Pakistan et de la Malaisie). Il se veut le représentant des «jeunes Frères musulmans», c'est-à-dire des Frères musulmans qui ont pris une part active aux côtés des jeunes libéraux à la révolution de 2011. Sur son créneau électoral, il est en concurrence avec un autre candidat religieux, le juriste Mohamed Selim Al Aoua. Aboul Fotouh est crédité dès l'été de hauts scores (entre 16 et 20%) qui le placeraient dans le trio de tête, aux côtés du prix Nobel Mohamed El Baradei, mais assez loin derrière le favori Amr Moussa.
-Amr Moussa, l'ancien rival de Moubarak
Amr Mahmoud Moussa, né le 3 octobre 1936, est un homme politique et diplomate égyptien. Il a été ministre des Affaires étrangères de 1991 à 2001, puis secrétaire général de la Ligue arabe de 2001 à 2011. Il est issu de la vieille bourgeoisie cairote. Après avoir obtenu une licence en droit en 1957 à l'université du Caire, il exerça pendant un an la profession d'avocat avant d'être employé par le ministère égyptien des Affaires étrangères en tant qu'attaché diplomatique dans plusieurs pays.
Sans avoir jamais été membre du Parti national démocratique du président Mohamed Hosni Moubarak, Amr Moussa a été nommé ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement Sedki en 1991 et est resté à ce poste, successivement dans les gouvernements Ganzouri et Ebeid, jusqu'en 2001. Durant son ministère, Amr Moussa s'est montré très critique envers la politique étrangère des Etats-Unis et, surtout, envers la politique territoriale du voisin israélien, une position qui lui a assuré une grande popularité. Condamnant la «précipitation» avec laquelle plusieurs gouvernements de la région ont normalisé leurs relations avec Israël, Amr Moussa a notamment refusé, en 1999, de serrer la main de son homologue israélien, Ariel Sharon, en raison de l'attitude de ce dernier à l'égard du président de l'Autorité palestinienne, Yasser Arafat. Il succède ainsi à Asmat Abdel Megid qui avait également été son prédécesseur à la tête de la diplomatie égyptienne, à la tête de la Ligue arabe.
Des observateurs critiques à l'égard du président Moubarak ont alors affirmé que la nomination de Amr Moussa à ce poste avait été motivée par le désir du président d'éloigner un rival potentiel de la scène politique et médiatique nationale. Alors que son mandat de secrétaire général s'achève, Amr Moussa fait savoir qu'il ne souhaite pas être reconduit à ce poste. Il est donc remplacé, le 3 juillet 2011, par son compatriote Nabil Al Arabi. Au lendemain de la révolution égyptienne de 2011 et de la démission de Moubarak, Amr Moussa a annoncé son intention d'être candidat à la présidence. Considéré comme un candidat crédible par les observateurs nationaux et étrangers, Amr Moussa jouit d'une plus grande popularité auprès des Egyptiens que Mohamed El Baradei.
-Ahmed Chafik, pur produit du système
Dernier chef de gouvernement de Hosni Moubarak, Ahmed Chafik est, comme l'ancien président auquel il aspire à succéder, un pur produit du système politico-militaire égyptien. Ce général qui fut chef d'état-major de l'armée de l'air a failli être disqualifié après l'adoption d'une loi interdisant aux plus hauts responsables de l'ère Moubarak de se présenter à la présidentielle, avant d'être rétabli in extremis dans la course. Réputé bon technicien, M. Chafik, 70 ans, a été nommé Premier ministre dans les derniers jours du pouvoir de Hosni Moubarak pour tenter d'apaiser la révolte populaire qui a fini par renverser le chef de l'Etat le 11 février 2011. Mais critiqué pour sa proximité avec l'ancien régime et pour avoir gardé de nombreux ministres de l'ex-raïs dans son cabinet, il dut démissionner environ un mois plus tard, à la satisfaction des mouvements de jeunes ayant lancé la révolte. Ancien pilote, comme Moubarak, il est diplômé de l'Académie de l'aviation militaire. Il se targue de succès militaires. Il se prévaut ainsi d'avoir modernisé la compagnie nationale Egyptair et l'aéroport international du Caire.
Dans un pays où tous les présidents sont venus de l'armée depuis la chute de la monarchie en 1952, le général Chafik se dit «fier et honoré» d'être «un fils des forces armées». Il estime que son passé militaire, en permettant une relation «fluide» avec l'armée, sera un atout en cette période de transition. Mais cela pourrait également le désavantager auprès de la frange de la population qui veut voir une claire démarcation entre la magistrature suprême et l'armée. M. Chafik vante sa «longue expérience» et assure accepter la critique, mais il a pu se montrer autoritaire et impatient dans certaines interviews télévisées. Il a fait de la sécurité et de la lutte contre le crime son cheval de bataille. S'il était élu, il s'est dit prêt à nommer un vice-président islamiste, qu'il soit Frère musulman ou salafiste.


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