Ghardaïa De notre envoyée spéciale Le projet de découpage administratif n'a jamais été prêt ni sur le plan des chiffres et encore moins des villes. Il était seulement prêt en termes de principe, c'est-à-dire les critères de sa mise en place. » Ce sont là les propos tenus hier par Daho Ould Kablia, ministre délégué chargé des Collectivités locales, lors de sa visite dans la wilaya de Ghardaïa. En effet, au cours d'une conférence de presse animée conjointement avec le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, M. Ould Kablia a effacé d'un revers de la main toutes les déclarations faites, par le passé, par différents membres du gouvernement quant à la finalisation du projet en question. De l'avis du conférencier, un projet aussi important nécessite beaucoup plus de temps et a besoin d'être « maturé ». « Nous n'avons pas encore commencé les études du projet alors que celui-ci nécessite des analyses détaillées, que ce soit sur le plan économique, social ou de la population et aussi en matière de faisabilité », a précisé M. Ould Kablia. Pourtant, selon nos sources, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales avait, lors de son audition par le président de la République en août dernier, présenté un exposé détaillé du projet de découpage administratif proposant la création de 150 wilayas. Un projet qui n'a pas eu, apparemment, l'aval du premier magistrat du pays. Seulement, cette information a été évacuée par M. Ould Kablia, qui a tenu à rappeler que le premier magistrat du pays n'a jamais fait allusion, lors de ses sorties, à la question du découpage administratif. « Si on a les moyens de créer 150 wilayas nous les créerons, mais si nous avons juste les moyens d'en créer 30, alors nous nous contenterons de ce nombre. Le Président n'a jamais parlé de découpage administratif, ce qui signifie que le découpage n'est pas une décision facile à prendre », a souligné l'orateur.