«Le découpage administratif nécessite la révision des estimations de ce que peut coûter le projet», souligne le ministre délégué. La problématique financière pèse sérieusement sur le prochain découpage administratif. Cette tendance semble se confirmer à la faveur de la déclaration de Daho Ould Kablia, ministre délégué chargé des Collectivités locales, faite en exclusivité à L'Expression, hier à Oran. «Le découpage administratif nécessite la révision des estimations de ce que peut coûter le projet», a-t-il expliqué en marge de la rencontre tenue, hier, avec les délégués catalans. D'autres entraves freinent le projet qui a fait couler beaucoup d'encre. Ainsi, le ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur, chargé des Collectivités locales, donne l'impression d'avoir pesé ses mots en déclarant que le dossier du découpage administratif nécessite une redéfinition des critères et des estimations. A la lumière de ces nouvelles donnes, on a la forte impression que le ministre a finalement tranché sur la question de la création de nouvelles wilayas, ou wilayas déléguées, au coeur du débat ces dernières années, le projet étant marqué par un statu quo et un black-out de la part des pouvoirs publics. Sans pour autant communiquer d'amples informations, ni sur la date de son éventuelle inscription à l'ordre du jour d'un Conseil des ministres, Daho Ould Kablia a laissé entendre que le dossier en question reste un sujet d'actualité qui sera débattu profondément sous plusieurs angles. Dans ce contexte, le ministre a démenti, comme il le fit par ailleurs, récemment, à Ghardaïa, que le projet de découpage soit fin prêt. Selon certaines sources, il se trouve que le département en charge du dossier mettrait l'accent sur la fiabilité des données et des mesures à prendre pour ce qui est des questions socioéconomiques des «futures» villes à promouvoir en tant que chef-lieu des nouvelles wilayas. La présence à Oran de M.Ould Kablia s'inscrit d'autre part, dans le cadre de la visite dans la grande métropole de l'Ouest d'une délégation de la délégatin catalane. Plusieurs points liés aux partenariats économique, social et culturel avec cette province espagnole ont été abordés. Dans son discours, M.José Montilla, chef du gouvernement autonome de la Catalogne de Généralitat, a réitéré la volonté de cette région à aller de l'avant dans les échanges qui lient l'Algérie à cette belle province de Catalogne et travailler à renforcer l'investissement catalan en Algérie. «Nous allons accompagner nos entreprises pour renforcer notre présence en Algérie» a, ainsi affirmé M.Montilla qui ajoute: «Nous réservons un intérêt particulier aux pays méditerranéens vu que nous partageons beaucoup de choses communes». Sur un autre registre, plusieurs secteurs ont été passés au crible et plusieurs projets de partenariat débattus à commencer par le «Pont logistique» Oran-Alicante. Le port d'Oran constitue un enjeu majeur des intérêts espagnols eu égard au trafic maritime élevé entre les ports espagnols et celui d'Oran. 28% du trafic maritime provient des ports espagnols dont 40% d'Alicante, a indiqué M.Semcha, directeur de l'Entreprise portuaire d'Oran. Ce dernier n'a pas dissimulé la volonté des deux parties (algérienne et espagnole) de soumettre l'infrastructure qu'il gère au débat pour un partenariat gagnant-gagnant avec la condition de mettre les mains dans les poches et d'investir dans la réalisation des infrastructures et l'équipement du port d'Oran.