Les éditions du Grand Alger livres nous proposent une étude sur le soufisme, traduite de l'arabe par M. Arnaud. Intitulé Comprendre le soufisme, Cheikh Abd El Hadi Ben Ridouane, cet ouvrage de quelque 75 pages se veut informer le lecteur quant au soufisme, à lui faire découvrir cette doctrine née de la théologie. Des illustrations en noir et blanc viennent rythmer le texte. Ce sont des reproductions de peinture, de céramique ou autres objets d'art qui habillent la partie écrite. Un ouvrage instructif, qui présente et replace le soufisme dans son contexte historique. Le monde dégénère Conflit des générations et choc des civilisations est le deuxième livre proposé par le Pr Kaci Hadjar. Un titre qui semble faire écho à la thèse d'Huntington et donc à l'idée d'une rivalité entre « blocs » culturels. Cet essai sociologique mêle histoire et politique en Algérie, problèmes de société…Bref, un bilan réaliste sur « tous les excès et toutes dérives délétères, la décadence humanoïde qui se vautre et se complaît dans la débauche, le vice, le crime et l'infamie ». « Le roman réformiste musulman d'expression française en Algérie dans l'entre-deux guerres (1919-1939) » de Nadhim Chaouche est le troisième ouvrage proposé. Dans cet ouvrage, l'auteur a voulu montrer comment au fil du temps, la culture nationale a pu s'articuler à la littérature algérienne de langue française. Culture et identité se voient ici étroitement imbriquées. En effet, à travers l'analyse de diverses œuvres littéraires, N. Chaouche marque sa volonté d'éclairer d'un jour nouveau l'histoire de l'Algérie. Il rend hommage à la littérature française des années 1930 qui fait partie du patrimoine culturel algérien. Il explique qu'après l'indépendance, les intellectuels français ont feint l'oubli de la production romanesque algérienne de langue française du début du siècle. Et de conclure : « Nous pensons que ce changement d'attitude ne va pas cependant sans un changement de la représentation que nous avons de l'homme, de l'histoire et de la culture en général. Cette révision permettra nécessairement une appréhension plus juste et plus intelligente des œuvres de la littérature algérienne dans les deux langues. Cette orientation requiert, il est vrai, un effort gigantesque de création, de reconstruction de la pensée. »