La traduction vers la langue amazighe est une priorité dans la conjoncture actuelle. Le secrétaire général du Haut-commissariat à l'amazighité (HCA), Si El Hachemi Assad, a affirmé, jeudi à Adrar, que «la traduction vers la langue amazighe est une priorité dans la conjoncture actuelle». «La traduction vers la langue amazighe est une priorité dans la conjoncture actuelle, et cette rencontre est une occasion propice pour la sélection des meilleures œuvres de traduction vers la langue amazighe, de manière à enrichir le patrimoine de la bibliothèque amazighe nationale», a souligné Si El Hachemi Assad, en ouverture des ateliers de traduction à l'université d'Adrar. Le SG du HCA a fait savoir, à ce titre, que cette rencontre culturelle permettra d'échanger les connaissances et expériences et de faire le point sur les efforts déployés dans la promotion de la langue amazighe. Il a, dans ce cadre, indiqué que «cette rencontre s'inscrit dans la nouvelle orientation pour laquelle s'est engagé le HCA depuis 2014, conformément aux orientations des hautes instances du pays, au titre du programme du gouvernement focalisé sur trois axes principaux, consistant en la généralisation de l'utilisation de la langue amazighe dans le système national, l'officialisation de la fête nouvel amazigh (Yennayer), journée chômée et payée, en sus de la mise au point de la loi liée à la création de l'Académie algérienne de la langue amazighe». Soulignant que «ces axes constituent la feuille de route avec des repères clairs», Si El Hachemi Assad s'est dit «fier du climat positif ayant permis de mettre la langue amazighe sur la bonne voie et nos composantes nationales à l'abri des surenchères politiques, permettant ainsi au HCA d'œuvrer dans un climat serein et calme loin de toutes les sensibilités». Le responsable a signalé que la démarche du HCA consiste en l'instauration d'une méthodologie axée sur l'action pragmatique, consultative et de coordination avec les différents secteurs. M. Assad a ajouté, lors de cette rencontre qui a vu la participation de la déléguée à l'Organe national de la protection et de la promotion de l'enfance, que «la présence de la déléguée traduit la nécessité d'une action commune», notant que «la réussite du partenariat entre le HCA et l'organe est basée sur des stratégies et priorités bien déterminées, entamées par la traduction de documents référentiels liés aux droits de l'enfance». «Le HCA ambitionne d'accompagner les associations actives pour la promotion de l'enfance à la faveur de l'élaboration de programmes culturels créatifs usant de toutes les variantes de la langue amazighe», a soutenu M. Assad, plaidant pour «la mise au point d'un plan local pour l'introduction de la langue amazighe dans tous les espaces, dont l'école, la radio local et l'université». Il a préconisé, pour ce faire, la concrétisation d'une convention de partenariat avec l'université d'Adrar pour introduire une spécialité au département d'histoire pour mettre à profit les documents et manuscrits ayant trait à la dimension amazighe. Une pléiade de traducteurs, linguistes, enseignants de la langue amazighe, d'hommes de lettres et de critiques prendront part aux cinq ateliers, programmés sur quatre jours, ont indiqué les organisateurs. Une série de thèmes inhérents aux approches sur la généralisation de l'utilisation de la langue amazighe, la traduction des publications de la littérature algérienne des langues arabe et française vers la langue amazighe, ainsi que la traduction des textes fondamentaux du Conseil national des droits de l'homme, le contenu des sites électroniques de certains ministères, seront abordés, ont indiqué les organisateurs.