Les autorités de Constantine sont intervenues dimanche dernier par le biais de la force publique pour déloger une centaine de familles à la vieille ville et démolir leurs maisons. Ces familles squattaient, en effet, des bâtisses menacées de ruine et marquées au rouge par les responsables de l'urbanisme et de la construction. L'opération menée par le chef de daïra a nécessité l'intervention des équipes de la Protection civile et de Sonelgaz venues couper toute alimentation en électricité et gaz afin de rendre définitivement inhabitables les maisons en question. Les occupants ont manifesté une résistance timide à l'intervention, mais les forces de l'ordre étaient déterminées à éloigner ces familles du danger d'effondrement. Par ailleurs, le squat est devenu presque un commerce dans la ville de Constantine qui a bénéficié ces dernières années d'un large programme de relogement destiné, entre autres, aux familles habitant des bâtisses menaçant ruine à la vieille ville. La preuve, affirme le chef de daïra, est que près de 80% des familles concernées par l'opération d'hier, ont déjà bénéficié de logements à la nouvelle-ville Ali Mendjeli dans le cadre de ce même programme. Elles seraient donc revenues à leur ancienne habitation après avoir vendu leurs nouveaux logements. Les autorités locales n'écartent pas le recours à des poursuites judiciaires contre les personnes qui montrent de la résistance à l'opération de délogement, mais des plaintes pourraient aussi toucher les propriétaires de ces habitations qui seraient complaisants quant à la réoccupation des lieux scellés.