L'approvisionnement en eau de la raffinerie de pétrole que Sonatrach réalisera à Tiaret proviendra de la Macta (wilaya d'Oran), c'est-à-dire à près de 170 km des lieux d'implantation du futur complexe. Le ministre des Ressources en eau, en réponse à notre question, a fait savoir que son département a déjà songé à transférer l'eau en effectuant une ponction depuis cette usine. De l'importante production estimée à 500.000 m3/jour, ajoute M . Sellal, la raffinerie aura un quota de 50 000 m3/jour et, en cas de nécessité, on puisera de l'eau à partir de Chott Echergui. Ce sera une eau épurée, moins chargée que l'eau courante, dira notre interlocuteur qui croit qu'il n'y aura pas de souci à se faire de ce côté-là. Les importantes précipitations cumulées dans les barrages ont même fait dire au ministre que l'eau du barrage Bekhedda (39 millions de m3) sera probablement destinée à l'irrigation. Une vision que ne semblent pas partager certains techniciens au moment où d'autres croient que l'eau souterraine puisée via Aïn Dzarit suffira à l'horizon 2020. Autant dire que l'approche, pour problématique qu'elle soit, n'est pas encore tranchée, au regard des études contradictoires mais aussi peu fiables si l'on se réfère aux graves erreurs d'appréciation commises jusque-là. L'exemple du projet d'Ain-Dzarit est toujours vivace dans les esprits.