Idir Achour a intervenu sur différentes questions liées aux mouvements syndicaux et la lutte sociale en Algérie, notamment sur la crise que traverse le cycle secondaire en Algérie en termes de manque d'infrastructures et d'encadrement ainsi que la menace de grève qui plane sur le secteur de l'éducation, comme à chaque rentrée scolaire. «Les revendications salariales, la révision du statut promulgué au mois de juin dernier, la retraite après 25 ans de service, et la question des œuvres sociales des employés de l'éducation ne sont toujours pas tranchées», affirme le SG du CLA. Le retard dans la construction des établissements de secondaire, constitue, par ailleurs, un autre handicap.«Sur les 600 projets de lycées lancés en 2003, seulement une centaine sera réceptionnée d'ici la fin 2012», note le SG du CLA. Concernant la nomination du nouveau ministre de l'Education, Idir Achour estime que «si on suit le discours du nouveau ministre de l'Education, on constate qu'il se prononce à être plutôt dans la continuité de ce que son prédécesseur a réalisé. Et lorsqu'on voit l'état de gestion catastrophique de son prédécesseur, par récurrence mathématique il y aurait continuité dans la catastrophe. Toutefois, pour l'évaluer, nous attendons sa feuille de route qui résumera les différentes actions qu'il va mener pour sauver le secteur». Concernant la rentrée sociale le CLA attend «les décisions des assemblées générales qui doivent se tenir fin septembre pour décider des différentes actions à mener à partir du mois d'octobre, tout en sachant que le CLA fera cette année de la défense de l'école publique de qualité son cheval de bataille». «Si c'est nécessaire, nous appellerons à un débat national sur la réforme scolaire» a-t-il ajouté. Enfin, le SG du CLA se dit particulièrement préoccupé par la situation de la lutte syndicale et des mouvements sociaux en Algérie, vu le manque de liberté d'organisation et de liberté d'expression, ce qui joue en défaveur d'une lutte sociale pacifique et favorise plutôt le risque d'une explosion sociale imminente. «À tout moment nous risquons une explosion sociale, donc nous devons débattre dans le cas où cette explosion sociale aura lieu car elle est souvent spontanée et nous ne savons pas quelles proportions elle peut prendre», a-t-il précisé.