Malgré les efforts consentis en vue d'organiser l'année scolaire, il reste toujours des lacunes béantes dans les infrastructures. Lors de son passage à l'émission Forum de la radio régionale de Jijel, le directeur de l'éducation, Salah Chiheb, a tenté de dresser un tableau rassurant de son secteur, en dépit des lacunes et des problèmes dont il a reconnu l'existence. D'emblée, l'invité de l'émission a fait part, dans le cadre des efforts de son secteur pour trouver des solutions à la surcharge constatée dans les classes de certains établissement, de l'inauguration, pour cette année scolaire, de 8 CEM, de 60 salles de cours primaire, et de la réception de 3 lycées. Le directeur de l'éducation a, toutefois, minimisé le problème du surplus d'enfants, précisant que la moyenne par classe est de 24 élèves dans les écoles primaires. Cela dit, le même responsable a fait savoir qu'une surcharge est principalement concentrée dans les établissements scolaires situés dans les groupements d'habitation des grands centres urbains de la wilaya. Reconnaissant qu'il y a également énormément de problèmes dans la prise en charge des élèves voulant s'inscrire en demi-pension, l'invité de l'émission a indiqué que par manque de places, la priorité est donnée aux filles. La situation est davantage compliquée avec les nouveaux horaires instaurés dans les CEM, où même les élèves résidant non loin de leurs établissements scolaires ont besoin d'être pris en charge pour le repas de midi, selon un directeur, qui a toutefois confirmé que « seules les filles ont droit à la demi pension ». La vétusté des établissements scolaires, particulièrement ceux du primaire, est un autre sujet de préoccupation pour le secteur de l'éducation, en dépit des 127 milliards réservés pour la restauration de ces écoles. Dans certaines écoles, force est de constater que les élèves poursuivent une scolarité dans des conditions extrêmement pénibles. Avec des vitres fracassées, des plafonds effondrés et un parterre défoncé, ces écoles n'offrent plus les commodités requises pour l'enseignement. Les élèves doivent, en outre, supporter les pires conditions climatiques, notamment durant l'hiver. A cela, s'ajoute une autre préoccupation inscrite à l'ordre du jour des responsables de ce secteur, à savoir l'éradication de 26 salles de cours construites en amiante. Dans le même registre, 60 écoles sont toujours fermées dans les localités désertées par leurs habitants à cause de la dégradation de la situation sécuritaire. Au volet des logements de fonction, les problèmes posés sont pris en charge conformément aux procédures d'usage, selon le directeur de l'éducation, lequel a fait part de son intention d'aller jusqu'au bout des solutions préconisées, n'excluant pas la possibilité de recourir à la justice pour reprendre les biens de son secteur. Cependant, des démarches sont engagées auprès des responsables locaux pour trouver des solutions aux retraités de ce secteur qui n'ont pas de logement, a indiqué le même responsable. Abordant les autres sujets qui fâchent, et qui ne cessent de faire couler beaucoup d'ancre, l'invité de la radio a indiqué qu'aucun élève sans tablier réglementaire n'est toléré dans les établissements scolaires, non sans rappeler qu'il reste à l'écoute des parents d'élèves « afin de trouver un moyen permettant à ces élèves de ne pas rater leurs cours ». Pour les fameux cours du samedi, « les chefs des établissements scolaires du palier primaire sont invités à s'efforcer de ne pas se rabattre uniquement sur cette journée à la lumière de la dernière instruction de Benbouzid », relève le même responsable, lequel a lui aussi insisté sur le caractère sacré de la journée de vendredi, qui reste un jour de repos entier. En matière d'encadrement, le déficit en enseignants sera comblé par l'ouverture de 108 postes, 90 pour le cycle secondaire et 18 pour le moyen, à la faveur d'un concours de recrutement qui se déroulera dans les jours à venir, selon les besoins exprimés par la direction de l'éducation. Rami Z. , Zouikri A.