L'opération de saisie de 617 de poulets, effectuée par les éléments de la gendarmerie au cours de la journée du mercredi dernier, a provoqué un mouvement de débrayage au sein des boucheries et rôtisseries de la ville. L'appel à la grève a été lancé par ceux qui pratiquent l'abattage clandestin de volaille, lesquels se sont opposés à l'opération de distribution de la marchandise saisie aux œuvres de bienfaisance après que le service vétérinaire eut constaté que les poulets ne présentaient aucun danger pour leur consommation. C'est pourquoi il est pratiquement impossible de dégoter un poulet depuis samedi dernier. Il existe, selon l'inspectrice vétérinaire, Kebaili, près de 25 tueries : « Nous leur avons, à maintes reprises, proposé de s'organiser afin que leurs produits passent par un abattoir avicole répondant aux règles d'hygiène, mais ils refusent toujours. La preuve, il y avait un abattoir avicole doté de toutes les commodités et deux tueries équipées, mais ces structures sanitaires n'ont pas été sollicitées et sont à l'arrêt depuis 2006 ». Il est à rappeler qu'il n'existe qu'un seul abattoir ovin et bovin dans toute la wilaya qui ne reçoit quotidiennement que 30 ovins et 5 bovins, l'abattoir fonctionne à 3%de ses capacités. Les producteurs de poulets considérés comme clandestins sont les seuls sur le marché à fournir la volaille et c'est parce qu'ils savent que sans eux, les consommateurs sont pénalisés, ils veulent maintenir la pression pour activer dans la semi-clandestinité.