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« Avec un niveau de dépenses aussi élevé, l'Algérie risque d'entrer dans une crise structurelle »
Nacer Bouyahiaoui. PHD, enseignant à la faculté des sciences économiques de l'université de Tizi Ouzou et à l'INSIM
Publié dans El Watan le 21 - 10 - 2009

Revenant sur les grands axes de la loi de finances 2010, débattue en Conseil des ministres avant-hier, le professeur Bouyahiaoui, spécialiste en finance et enseignant universitaire, estime que la conjoncture actuelle de l'économie nationale n'est pas favorable pour le maintien des dépenses à un niveau aussi élevé. Dans cet entretien, il recommande la nécessité de réduire les dépenses publiques afin de pouvoir faire face aux retombées de la crise internationale qui persiste encore.
Quelle lecture faites-vous de l'avant-projet de loi de finances 2010 présenté avant-hier en Conseil des ministres ?
Certes, il est encore prématuré de donner un avis précis de ce projet de loi de finances, mais selon les quelques chiffres avancés, le gouvernement veut relancer une économie qui est morose en 2009 et tente de rétablir quelque peu les projets prévus dans le plan quinquennal 2010-2014. Ensuite, il ressort de ce texte de loi la chute des recettes, qu'elles soient pétrolières, douanières ou autres. Ceci induit un déficit en 2010 beaucoup plus consistant qu'en 2009 avec le maintien du niveau des dépenses publiques. Cependant, les recettes connaissent une baisse sensible, notamment celles pétrolières, alors que les dépenses d'équipement prévues pour 2010 sont en croissance de 7% et celles de fonctionnement de 6%. Cela risque d'accentuer le déséquilibre, surtout si les prix du pétrole enregistrent de nouveaux reculs. Deuxième point. On remarque l'allocation pour certaines dépenses, tels les 900 milliards de dinars réservés pour faire face à la demande de croissance de la masse salariale et les 230 milliards de dinars pour anticiper l'augmentation du SNMG, ce qui induira une augmentation énorme de la masse salariale.
Justement, en maintenant les dépenses publiques à un niveau aussi élevé, est-ce que cela ne risque pas d'aggraver les déséquilibres budgétaires dans un environnement international marqué par la crise économique qui persiste ?
Certainement, il y aura déséquilibre. Mais est-ce qu'en anticipant ainsi sur un déséquilibre d'une année, il y a espoir de relancer la croissance et de récupérer l'argent investi ? Ou est-ce qu'on pense que l'Algérie va sortir de cette situation de crise plus tôt que prévu ? Alors que certains pays développés sortent de la crise et commencent déjà à s'inscrire dans un processus de croissance, les pays sous-développés, y compris l'Algérie, risquent d'entrer dans une crise structurelle. Heureusement, pour l'Algérie, il y a cette réserve de 140 milliards de dollars qui pourra sauver les autorités de certains dérapages. A travers la première lecture de cette loi de finances 2010, il faut noter que les mécanismes nécessaires pour faire face à la crise ne sont pas mis en place puisque le gouvernement continue à encourager les dépenses.
Il y a aussi cette mesure liée à la création de 60 000 nouveaux postes d'emploi. Qu'en pensez-vous ?
Alors que dans les autres pays on réduit les dépenses de fonctionnement lors de conjonctures de crise, en Algérie c'est le contraire. D'ailleurs, on prévoit même la création de 60 000 nouveaux postes d'emploi. Sur ce plan, il faut se demander si ces nouveaux emplois vont être créés dans des secteurs liés directement à la création de richesse, à savoir les secteurs productifs. Mais s'ils seront créés dans les secteurs administratifs de l'Etat, ces emplois ne feront qu'alourdir les charges budgétaires. Il y a ensuite ces 230 milliards de dinars pour la prise en charge de l'augmentation des salaires qui, en les annonçant par anticipation, vont donner une opportunité aux syndicats de revendiquer un minimum de 230 milliards tout en espérant arracher plus. Par ailleurs, ceci risque d'être un inconvénient pour les opérateurs économiques, notamment les PME/PMI qui, en grande partie, risquent de ne pas être en mesure de satisfaire ces augmentations salariales. Dans une conjoncture marquée par la baisse de l'activité économique et où des entreprises ne tournent qu'à 50 ou 60% de leurs capacités, on risque de donner un coup dur au secteur de la PME/PMI alors qu'il est déjà fragilisé par la concurrence agressive des produits étrangers. Ceci poussera certaines de ces entreprises à verser carrément dans l'import-import.
Avec 37 milliards de dollars prévus en 2010, peut-on dire que les précédentes mesures visant à réduire les importations n'ont pas eu d'impact ?
Il n'est pas facile de faire un jugement rapide. Si ces importations concerneront en majorité les matières premières ou les équipements pour les secteurs créateurs de richesse, ce n'est pas grave, mais si 80% de ces 37 milliards de dollars seront destinés à l'importation de produits alimentaires ou autres biens de consommation, là on peut dire que rien n'a été fait pour réduire la facture alimentaire dont le gouvernement fait une priorité.


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