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Nos réserves s'épuisent
Publié dans El Watan le 27 - 12 - 2012

La polémique invoquant la durée de vie des réserves algériennes en hydrocarbures reprend de plus belle. Après des calculs et des échanges entre experts, voici venu le temps des petites révélations officielles.
Les récentes révélations du PDG de la compagnie publique des hydrocarbures, Sonatrach, qui vient de reconnaître «un déclin de la production» d'hydrocarbures, jette sur la place publique une espèce de rituel codifié auquel s'adonnaient jusqu'ici les experts de la place d'Alger.
A une question d'un journaliste qui évoquait la durée de vie des réserves algériennes en hydrocarbures, la réplique du patron de Sonatrach, moins diplomate que d'habitude, a été la suivante : «Pour la production, nous avons toujours dit que nous avons des réserves modestes», mais qu'elles sont, d'après lui, «suffisamment conséquentes pour satisfaire tous les besoins à moyen terme locaux et à l'exportation». L'incertitude persistante sur la situation des gisements pétroliers et gaziers et leur durée de vie posent l'inévitable question suivante : nous en dit-on assez sur cette affaire ?
S'il est vrai que la décroissance que connaît le niveau de production est aisément constatable, il est tout de même important de savoir si les réservoirs sont bien gérés et si la politique d'exploration et de consommation est bien adaptée à la situation des gisements. Pour Abdelmadjid Attar, ancien PDG de Sonatrach, le déclin dont a parlé l'actuel patron de la compagnie est un secret de Polichinelle qui perdure au moins depuis 2007. «Il est par ailleurs tout à fait normal, car les plus gros gisements algériens qui contribuent à l'essentiel de la production, qu'ils soient en association ou opérés par Sonatrach seule, commencent à vieillir», estime l'ancien patron de Sonatrach (lire l'interview réalisée par Akli Rezouali).
Le gouvernement, qui s'amuse depuis quelques mois déjà à affiner une nouvelle loi sur les hydrocarbures susceptible de relancer l'intérêt des investisseurs étrangers, sait qu'il est confronté à l'épuisement inéluctable des ressources traditionnelles en pétrole et en gaz. En un mot, le gouvernement fait face à un double casse-tête : déclin de la production et recul des investissements étrangers. L'équation comprend deux inconnues. Certaines voix n'hésitent pas à dire que le pays pourrait devenir importateur net de pétrole à l'horizon 2020. L'Algérie, réputée pays à vocation gazière, ne renferme sous son sol que 1% des réserves mondiales de pétrole. Les gisements gaziers contiennent, eux, 4500 milliards de mètres cubes. La vie de ces réserves prouvées en gaz naturel pourrait s'éteindre, d'après les experts, à l'horizon 2030.
Le rythme de la consommation interne, de plus en plus croissant, combiné à un besoin grandissant de la chaîne industrielle de production d'électricité ainsi qu'aux engagements de l'Algérie avec ses clients à l'international, sont les principaux fondamentaux sur lesquels est calculée la durée de vie des réserves du pays en gaz conventionnel. Le gouvernement a fait part de ses espoirs d'augmenter de 50% les exportations de gaz d'ici cinq ans. Mais les projections risquent de s'avérer exagérées compte tenu de la situation économique qui prévaut dans la zone euro, voire même dans certains pays émergents, appelés pourtant à jouer aux pompiers pour secourir une économie mondiale en convalescence.
Une chose est sûre : officiels et experts autonomes et/ou consultants de Sonatrach s'accordent à dire que le pays dispose d'au moins quelques années d'autonomie pour penser un nouveau modèle énergétique alternatif. L'énormité du défi n'est, cependant, pas correctement assimilée par le gouvernement. La formule que l'on administre dans l'exploitation des gisements et leur entretien ne semble pas la plus appropriée. «En Algérie nous avons pris trop de retard sur ces volets et je me demande si on pourra le rattraper un jour, bien que les solutions et les moyens soient connus de tous», estime Abdelmadjid Attar dans son entretien à El Watan. Le gouvernement croit avoir trouvé un début de réponse. Mais la cure n'est pas forcément la bonne.
Face au vieillissement de certains gisements et au déclin de la production, notamment celle provenant des partenaires étrangers de Sonatrach, de plus en plus réticents aux projets d'investissement en Algérie, le gouvernement a sorti la carte du gaz de schiste pour augmenter l'attrait du domaine minier national. Si pour Francis Perrin, expert international (lire l'interview réalisée par Lyes Mechti), les hydrocarbures non conventionnels, dont le gaz de schiste, «constituent une partie importante» de l'enjeu de renouvellement des réserves, pour Abdelmadjid Attar, «ils ne pourront y contribuer que de façon modeste». Idem pour le potentiel en offshore. Tout l'enjeu est là.


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