Les restes de pneus brûlés sont visibles et la coupure du téléphone et d'Internet prouvent que la mise à feu des armoires de fibre optique a été mise à exécution du moins pour la nouvelle ville. Ouargla a renoué avec les émeutes dévastatrices d'il y a huit ans avec une journée houleuse ou des affrontements avec les forces de l'ordre ont été enregistrés sur deux fronts, l'un sur la RN49 à l'entrée de la ville ou les héritiers de propriétaires de terrains dénoncent une expropriation illégale de la part des pouvoirs publics tandis que les chômeurs sont revenus à la charge en ce début d'année bloquant l'accès à l'avenue Che Guevara en plein cœur de Ouargla. Ces derniers réclament la mise en place d'une cellule de crise pour régler le problème de l'embauche dans le secteur pétrolier et rétablir le dialogue avec les vrais chômeurs. Dés le matin des jeunes et moins jeunes se sont mis de concert à amasser des pierres et des pneus pour fermer les routes à la circulation requérant une prise en charge immédiate des problèmes récurrents de la mauvaise gestion du foncier urbain ainsi que l'embauche. Des citoyens qui s'estiment peu ou pas assez pris au sérieux par les autorités locales qui, malgré les promesses datant de la dernière visite du premier ministre en novembre dernier, n'ont rien fait pour démontrer leur bonne foi. La journée de mercredi a également connu des arrestations massives au sein des chômeurs dont Tahar Belabess, porte parole du comité de défense des droits des chômeurs qui n'a eu de cesse de mettre en garde contre une nouvelle vague de protestation après une série de sit-in et de marches pacifique ainsi que de vaines tentatives de convaincre les gestionnaires de l'ANEM à changer d'attitude envers les jeunes.