Les appels au calme de différentes personnalités locales dans les mosquées de Ouargla et sur les ondes de la radio locale n'ont pas eu l'effet escompté auprès des émeutiers qui, après un bref répit dans la matinée du samedi ont repris le contrôle du la rue en début d'après-midi. Les émeutes se sont poursuivies durant la journée et en début de soirée du samedi à Ouargla ou des centaines de jeunes et adolescents s'en sont pris aux grands édifices publics et privés situés sur les axes Mekhadma, chorfa, avenue de la Palestine, boulevard Ché Guevara et Béni-Thour, Sidi Belabess. Il s'agit des artères principales de la ville de Ouargla ou les émeutiers ont donné le ton dés la mi-journée avec une multitude de routes coupées à la circulation sur la RN49 qui traverse le centre ville. Même si des pertes humaines ne sont pas à déplorer, le bilan des dégâts matériels du week-end est très lourd notamment pour le secteur des télécom qui a enregistré la perte de 16 véhicules dans la nuit de vendredi à samedi et divers préjudices matériels suite au saccage du siège de la direction territoriale des télécom (DTT) sise à Mekhadma. Les jeunes de Béni Thour ont par ailleurs réédité l'épisode de la destruction ciblée de l'infrastructure du réseau téléphonique au niveau du boulevard Che Guevara tandis que ceux de Mekhadma s'en sont pris à la direction régionale de Mobilis et au bureau de poste des 460 logements lourdement atteints. Le nouveau siège de la cour de Ouargla a par ailleurs subi des attaques successives et l'assaut a été avorté de justesse par les forces de l'ordre qui ont réussi à cantonner chaque groupe d'émeutiers dans leur quartier d'origine afin d'éviter la généralisation du mouvement de foule. Malgré cela, de nombreux poteaux électriques, signaux lumineux, vitrines et établissements scolaires ont été mis à sac et des dizaines de jeunes encagoulés ou pas se rabattaient dans les ruelles et quartiers périphériques avec leur butin.