La culture aura plus de place dans la nouvelle grille des programmes de l'ENTV. L'annonce faite par Azzeddine Mihoubi, secrétaire d'Etat en charge de la Communication, en marge d'un débat sur la place du livre dans les médias algériens au Salon international du livre d'Alger (SILA), qui se tient à l'esplanade du complexe sportif du 5 Juillet. « Les livres seront présentés dans tous les journaux télévisés. La présentation ne se fera plus d'une manière superficielle. Les auteurs seront invités sur les plateaux pour débattre de leurs œuvres », nous a-t-il déclaré. « Je veille à ce que le livre soit mieux présenté et qu'il ait toujours sa place dans les programmes », a-t-il ajouté. Il a cité l'exemple de la minute livre, le petit programme diffusé par la Chaîne III de la Radio nationale en collaboration avec les éditions Casbah. « C'est un bon exemple. Les auditeurs avaient droit à un résumé des livres. C'est une bonne façon de promouvoir la lecture », a expliqué M. Mihoubi, qui vient de publier un roman Les aveux d'Asskrem aux éditions El Beyt. Il reproche aux éditeurs de ne pas faire assez pour faire connaître leur production livresque. Et il a annoncé qu'une demande sera faite aux responsables de la télévision et de la radio pour acheter tous les nouveaux ouvrages afin de les présenter aux auditeurs et aux téléspectateurs. « Cela fait partie du service public. Le livre doit avoir plus de place dans les médias. On ne peut pas débattre de la faiblesse du lectorat alors qu'on ne fait rien pour promouvoir les ouvrages et les publications », a-t-il appuyé. Les radios locales seront, elles aussi, mises à contribution pour présenter les livres et inviter les auteurs à en parler. « Certaines radios locales le font mais pas assez. Mais je sais que des poètes ou des écrivains dans les régions sont bien considérés par ces radios. Mais ils ont moins de chances avec les médias nationaux », a insisté le ministre. Azzeddine Mihoubi reste convaincu que la lecture est plus large à l'intérieur du pays. « A Alger, on ne lit pas beaucoup. Plus de 70% des visiteurs du SILA viennent des autres wilayas. Il y a un effort culturel à l'intérieur qui n'est pas bien pris en charge par nos médias », a-t-il ajouté. Selon lui, la culture de l'Algérie profonde aura plus d'influence dans les années à venir.