«Pour le moment, nous n'avons pas prévu de mouvement, mais il est clair que nous ne pouvons rester ainsi les bras croisés alors que nous sommes sous-payés pour un métier qui n'est pas du tout valorisé», expliquait hier Mahmoud Sifouane, du Syndicat national autonome des travailleurs de nettoiement et d'assainissement (Snatna). Netcom, qui n'en est pas à son premier mouvement de contestation, se prépare donc pour un nouveau bras de fer avec les autorités. «C'est vraiment dommage d'en arriver là, a convenu Mohamed Sifouane, à nouveau les rues de nos villes risquent d'être plus sales que d'habitude. Mais ce sont les pouvoirs publics qui l'auront voulu.» L'année dernière, des mouvements avaient marqué cette société, en avril et en octobre. Les revendications des travailleurs étaient essentiellement salariales. Beaucoup, en effet, ne percevraient même pas le SNMG à 18 000 DA. Les conséquences directes avaient été immédiates : des rues plus sales. «Il est encore trop tôt pour parler de grève à Netcom, a rappelé Mohamed Sifouane, surtout en ce qui concerne le Snatna. Nous devons tenir une réunion de notre bureau national mardi prochain, et de là, nous déciderons, si oui ou non nous irons à la grève. D'ici là, tout le monde sera tenu informé par un communiqué officiel.» Par ailleurs, nous avons tenté de joindre la direction de Netcom, pour de plus amples informations sur ce bras de fer qui n'en finit pas. En vain. En attendant, les travailleurs se mobilisent de plus en plus, ce qui risque de perturber les usagers de la voie publique qui vont trouver que notre capitale, d'ordinaire pas très propre, va davantage ressembler à Naples au plus fort de la grève de ses éboueurs.