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Les sablières interdites
Tizi Ouzou
Publié dans El Watan le 26 - 02 - 2005

L'extraction de sable dans les lits d'oued a été interdite dans la wilaya de Tizi Ouzou aux neuf sablières autorisées depuis le 16 juin 2000 à opérer sur différents sites. Un arrêté du wali a été publié dans la presse la semaine dernière.
L'interdiction de l'extraction du sable est temporaire, lit-on dans le document transmis aux exploitants. Ces derniers sont invités à démanteler leur matériel et à quitter les lieux dans les plus brefs délais au risque d'être poursuivis en justice par l'administration. La date de la levée de cette interdiction n'est pas précisée. L'extraction abusive et anarchique du sable, la pollution à certains endroits des nappes phréatiques dont le niveau d'eau a beaucoup diminué ainsi que les dommages causés aux forages et conduites d'eau traversant les oueds ont motivé cette action des autorités. Cette mesure intervient après de nombreuses décisions administratives prises précédemment par l'administration de wilaya, mais qui n'ont pas eu d'effet sur le trafic. Selon un document de l'APW qui date de 2001, le premier arrêté interdisant l'extraction du tout-venant à l'aide de pelles baladeuses a été notifié en 1990, alors que la dernière mise en demeure adressée aux exploitants des sablières date de 1996. L'alerte donnée par l'Agence nationale des ressources hydriques en 1998 sur les dangers du pillage de sable sur l'environnement et la nature n'a pas eu de résultats satisfaisants. Les responsables de la direction de l'hydraulique (DHW) affirment que « l'absence de l'Etat à cause du climat d'instabilité qu'a vécu la Kabylie depuis 2001 a profité à la maffia du sable qui a organisé une véritable expédition de pillage dans nos oueds ». La DHW a recensé, à elle seule, une quarantaine de camions qui roulent quotidiennement dans l'oued Sebaou. Les numéros d'immatriculation qui ont été relevés sur une trentaine de camions par les agents de la DHW sont trafiqués. Pourtant, les pilleurs en question opèrent en toute impunité et exportent du sable vers les autres wilayas depuis des années. Les différents dispositifs de lutte déployés par l'administration n'ont en effet pas remédié à une situation qui n'a pas cessé de s'aggraver au fil des ans. Pire, les pilleurs se sont attaqués aux berges et ont provoqué la disparition de dizaines d'hectares de terres agricoles. Le constat fait au niveau de la localité de Sidi Naâmane, qui a perdu une bonne partie de ses terres, est un parfait exemple. Contacté, un propriétaire d'une sablière nous dira « ne rien comprendre à cette mesure unilatérale qui va nous faire perdre des milliards d'investissements pour l'achat des concasseurs et autres matériels qui ont été demandés par les pouvoirs publics ». « Les services de la police des eaux ne nous ont rien reproché depuis que nous avons été autorisés à ouvrir nos sablières », déclarent-ils. C'est ce que nous confirment les responsables de la DHW qui affirment que « les sablières ont été soumises à un suivi strict et régulier de la part de nos services qui ont veillé sur le respect des conditions inscrites dans les cahiers des charges établis par la commission chargée du suivi de l'extraction du sable marin et des oueds ». Par ailleurs, l'administration de la wilaya qui déclare avoir mûrement réfléchi avant de procéder à la fermeture des sablières rassure quant aux incidences sur les chantiers lancés dans le secteur des travaux publics. Le projet de la rocade sud ne risque pas de connaître un arrêt, nous déclare-t-on. A cet effet, la DTP et la DLEP (équipement public) seront chargées de délivrer des autorisations ponctuelles en conformité avec les besoins exprimés. Toutefois, qu'en sera-t-il des chantiers relevant du secteur du bâtiment et qui demandent des quantités importantes d'agrégats ? Le directeur de l'industrie et des mines nous indique que « l'Etat n'a pas signé un accord qui permet aux promoteurs du bâtiment d'extraire du sable des oueds. Nous avons proposé notre assistance pour faciliter l'exploitation des nombreuses carrières existantes au niveau de notre wilaya à tous ceux qui voulaient investir dans le secteur des mines, mais personne n'a voulu venir ». La nouvelle mesure d'interdiction et l'absence d'investissement dans le secteur des mines entraîneront une forte pression sur la demande, et le sable risque ainsi de faire l'objet d'une vaste spéculation.

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