Dimanche soir, les habitants de certains quartiers de la capitale ont été surpris par des klaxons et des cris de joie, qui se sont prolongés jusqu'à une heure très tardive de la nuit. La cause n'était pas un bon score de match de football, mais les résultats du bac qui étaient disponibles sur le Net dès 22 h. Les cybercafés, restés ouverts, pour la plupart, jusqu'à 2h, ont été littéralement pris d'assaut par des groupes de lycéens accompagnés de leurs parents. L'ambiance était tendue : appréhension, angoisse, émotion et chahut, nous racontent des responsables de ces structures. D'autant que deux éléments importants pouvaient retarder le moment de vérité : une connexion lente et un site saturé. Et c'était le cas pour beaucoup de cybers. Mais une fois ces obstacles surmontés, le secret est percé ! Pour certains, l'atmosphère se détendra très rapidement et la joie se substituera à l'inquiétude. D'autres repartiront déçus, le cœur gros et les larmes aux yeux. A Dar El Beïda, l'ambiance était la même. L'heureux papa de Bessma, 17 ans, officiellement bachelière avec une moyenne de 12,14, nous explique que les trois cybercafés de son quartier étaient bondés toute la soirée. Les lycéens allaient de l'un à l'autre à la recherche d'une connexion fluide. « Il nous a fallu 50 minutes pour accéder au site, alors que sur le PC voisin, une camarade de ma fille n'en a eu que pour deux minutes », nous raconte le père. Cependant, il attire notre attention sur un fait important et ils étaient nombreux à en témoigner les tarifs ont flambé durant cette soirée. Certains responsables de cybercafé ont profité de la situation pour augmenter le tarif de connexion, ainsi que celui de l'impression ! Dans les bonnes comme dans les tristes occasions, il y a toujours des individus malhonnêtes qui jouent aux « rapaces ». Mais les choses sont ce qu'elles sont... Et quoi qu'il en soit, certains iront rejoindre les bancs de l'université pour une autre grande aventure, alors que d'autres retourneront tristement à leurs classes de lycée pour une seconde et amère terminale... La vie continue.