Dés les premières heures, l'agence d'Algérie Télcom a été fermée par des cadenas, empêchant l'accès au personnel, tandis qu'une banderole portant le slogan «nous voulons le téléphone dans nos villages» a été accrochée sur le mur du siège de l'entreprise. Sur les lieux, les villageois, qui sont venus nombreux, ont tenu un rassemblement devant l'agence, distribuant des tracts pour expliquer aux passants les motifs de leur action. Dans le document qui nous a été remis, les contestataires expliquent qu'ils ont fait recours à cette action radicale suite aux démarches infructueuses entreprises par les associations Tadukli et Tajmaat du village Ait- Aissa auprès de l'agence d'Aokas. On y retrouve, notamment une demande de branchement au réseau téléphonique adressée aux autorités locales, appuyée par une pétition, un document de sortie sur le terrain en vu du choix de sites pour l'implantation de niches pour équipements et l'autorisation par l'APC du lancement des travaux prévus pour le début du mois de janvier de l'année en cours. Du coté de l'agence, en l'absence du premier responsable, les employés rencontrés sur les lieux sont unanimes à dire que «l'agence n'est pas responsable de la lenteur prise quant au lancement des travaux». Quant aux protestataires, ils affirment que leur mouvement est reconductible tous les dimanches tant que leurs revendications ne sont pas satisfaites.