Rue des tambourins de Taos Amrouche Publié en 1960, le roman autobiographique de Taos Amrouche s'offre une deuxième vie. A travers le personnage de Marie-Corail, dite Kouka, Taos Amrouche (1913-1976) raconte son déchirement. Celui d'appartenir à une double culture : française et berbère. Elle évoque ses années passées en Tunisie, son pays natal (elle est née à Tunis en 1913), ses voyages à Ighil Ali, en Kabylie, avec sa famille, ses nombreux tiraillements et ses interrogations… L'auteure narratrice essaie de brouiller les pistes en changeant les noms des personnages. Mais le lecteur n'aura aucune difficulté à les identifier. Caroline, c'est Fadhma Aït Mansour, sa mère. Laurent le Prestigieux, c'est Jean Amrouche, son frère… Rue des tambourins nous renvoie à la rue de la Rivière, adresse où la famille Amrouche a demeuré à Tunis, entre 1918 et 1925. Un bel ouvrage sur l'exil, le déchirement et le déracinement. Éditions Casbah (Alger), 2012 – 336 p – 600 DA.
Les héros de la foi de Lahcène Belhoucine Ce livre rend hommage aux principaux maîtres de la célèbre institution «Madrasset El Falah» du quartier d'Oran, M'Dina J'Dida. Ce berceau de la spiritualité islahiste (réformiste), fondé par les Oulémas, a une grande histoire. Depuis le milieu des années 30 jusqu'en 1962, bon nombre d'intellectuels algériens y ont été formés sous la férule de vénérables cheikhs, tous issus de l'association des Oulémas. Une assemblée fortement inspirée de l'enseignement de Cheikh Abdelhamid Benbadis. De Cheikh Tayeb El Mehadji à Cheikh Mohamed Saïd Zemmouchi, en passant par Cheikh Abdelkader El Yadjouri, ces maîtres ont tous insufflé le savoir et éveillé la conscience patriotique de leurs disciples. Cet ouvrage évoque également le souvenir et le parcours de ces vaillants hommes qui ont tant donné à l'Algérie et à la préservation de son identité culturelle. Editions Hibr (Alger, 2013) – 155 p – 400 DA.
Aux sources de Novembre de O. M. Chaalal et D. Haya Qui ne se souvient du documentaire, Aux sources de Novembre, produit par la station de télévision de Constantine, sous forme de séries diffusées en 1990 ? Ce document historique réalisé par Djelloul Haya, renaît aujourd'hui de ses cendres en investissant l'univers de l'édition, sous la plume de l'écrivain et poète, Omar Mokhtar Chaalal. A l'époque, le réalisateur avait recueilli les témoignages d'une noria de militants et responsables politiques algériens sur la guerre de Libération nationale. Face à la caméra de Djelloul Haya : Benyoucef Benkhedda, Mohamed Boudiaf, Rabah Bitat, Abdelhamid Benzine, Hocine Aït Ahmed, M'hamed Yazid, Abdelhamid Mehri, Abderrahmane Kiouane, Hocine Lahoual, Benaouda Benmostefa… Parmi ces acteurs de Novembre, bon nombre d'entre eux ne sont plus de ce monde. Ce qui rend cet ouvrage encore plus précieux. Editions Apic, (Alger, 2013) – 145 p – 1500 DA.