Les travailleurs de l'Entreprise nationale des l'industries de l'électroménager (Eniem) de Oued Aïssi, à une dizaine de kilomètres à l'est de Tizi Ouzou, ont entamé un mouvement de grève depuis jeudi. Ils contestent, à travers leur action, la représentation des membres de la section syndicale affiliée à l'UGTA qui lancent, selon eux, ces jours-ci, la campagne de renouvellement des adhésions à l'intérieur de l'entreprise. Dès lors, tous les travailleurs de l'Eniem ont décidé, d'un commun accord, d'enclencher une grève et d'arrêter la production avant de se rassembler à l'extérieur des ateliers. Les protestataires conditionnent la reprise de travail par la non-représentation des anciens membres de la section syndicale à l'élection des représentants de l'UGTA et ceux du comité de participation de l'entreprise. «Le changement est inéluctable au sein de cette section pour le bien des travailleurs qui veulent de nouveaux représentants», clament des travailleurs qui précisent aussi que la grève risque de s'inscrire dans la durée si rien n'est fait pour répondre à leur revendication. Le conflit entre les travailleurs de l'Eniem de Oued Aïssi et les membres de la section syndicale a, plusieurs fois, paralysé, des semaines durant, la production de l'entreprise par des grèves. En février dernier, un mouvement de protestation avait été observé durant plus de 25 jours par les employés de la même entreprise qui avaient outre d'autres revendications sociales, ayant été satisfaites par l'administration, réclamé le départ de la section syndicale. Les grévistes avaient fini par reprendre le travail après les promesses de l'union de wilaya de l'UGTA. Mais aujourd'hui, ils reviennent à la charge pour entreprendre un débrayage, histoire de mettre la pression sur l'administration et l'UGTA à ne plus reconnaître les membres de l'ancienne section syndicale. Le ton durcit ainsi entre les deux parties étant donné que les travailleurs ne veulent pas lâcher prise et les membres de la section UGTA ne comptent apparemment pas céder devant la pression des grévistes. L'entreprise demeure toujours paralysée par un autre mouvement de grève enclenché par plus de 2300 travailleurs.