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Le bon filon... du rêve national
Drapeaux, fanions, maillots et autres articles
Publié dans El Watan le 11 - 11 - 2009

Les succès des Verts, en plus d'avoir réconcilié les Algériens avec leur équipe nationale, auront aussi le mérite d'avoir réhabilité le drapeau. Et c'est, bien évidemment, tout un business lucratif qui s'est créé autour de l'emblème national, décliné sous toutes les formes et dans toutes les tailles.
Apparue lors des premières victoires du onze et exacerbée à l'approche de chaque match et victoire, la « fièvre verte » qui s'empare des rues algériennes aura surtout fait le bonheur des ateliers de confection. Mais pas n'importe lesquels. Le nationalisme exhibé fièrement se trouve être, dans la plupart des cas, de facture étrangère, à plus forte raison chinoise. Même si les nombreux détaillants et autres vendeurs à la sauvette jurent que tous les articles exposés sont « locaux », ils avouent, cependant, ne pas connaître la provenance exacte de la marchandise. « On les ramène soit de Djamaâ Lihoud, soit d'El Eulma », explique un jeune homme entre deux clients agglutinés autour de son étal. « Du moment que cela se vend, cela nous importe peu de savoir qui les confectionne ! », assène-t-il, en empaquetant deux fanions et un maillot vert et blanc qu'il tend à une femme accompagnée d'un garçon, ce dernier trépignant de joie en agrippant le présent. Djamaâ Lihoud, fief des grossistes et importateurs en tout genre, a revêtu, circonstances obligent, ses « habits » verts, blancs et rouges.
Djamaâ Lihoud, fief des grossistes
Les « tifosi » ont l'embarras du choix tant les produits sont variés et tant il y en a pour toutes les bourses. Tous les deux pas, un stand propose qui une profusion de drapeaux de toutes les tailles, qui une foultitude de fanions, petits et grands, en tissu ou en carton, avec chaînettes, pour rétroviseur ou avec support pour portière de voiture. Dans la même allée, il est aussi exposé toutes sortes d'écharpes bicolores, allant de la maxi à la mini à franges en passant par celle estampillée du logo officiel de la coupe du monde sud-africaine. La Coupe du monde fait tellement rêver les Algériens qu'ils peuvent, dans le cas d'une débâcle le 14, s'assurer d'en acquérir une réplique en plâtre, et ce, pour « seulement 1600 la grande, 1200 la petite », annonce une vendeur. Et ça marche ? « Et comment ! Elles sont déjà toutes vendues. D'ailleurs, tout ce qui a trait à l'équipe nationale part comme des petits pains », explique le grossiste, qui affirme avoir senti le filon depuis déjà plusieurs mois. « Je suis l'un des premiers à avoir transformé mon commerce d'habits de sport en produits dérivés de l'équipe nationale », dit-il. Chaque jour, il voit passer « plus de 200 détaillants » et enregistre, durant les jours fastes, des recettes de 20 millions de centimes. Debout dans sa « tente » toute la journée, il passe en revue son arsenal tricolore. « Il y a plusieurs modèles de maillots et t-shirts aux noms de Ziani et autres figures de proue de la troupe à Saâdane. Les survêtements se vendent aussi très bien, d'autant plus qu'il y en a à tous les prix. Ce qui est d'ailleurs valable pour tous les articles. Ça dépend en fait de leur provenance. » Et où s'approvisionne-t-il ? « Ces drapeaux viennent de Chine, ainsi que les fanions avec un support en plastique. » Les Chinois, que l'on sait très entreprenants, n'ont toutefois pas pris l'initiative de ces productions. « Ce sont des importateurs algériens, qui se sont rendus en Chine avec un patron du modèle souhaité. Ils ont passé commande auprès d'ateliers de confection, clandestins j'imagine. Quelques jours après, la marchandise était fin prête et, comme vous le voyez, le marché en est inondé », raconte-t-il. Et ce procédé s'applique à de nombreux produits « nationaux » en vente. « Ces t-shirts ont été fabriqués au Portugal », continue-t-il, ajoutant, pensif : « C'est quand même dommage. Au lieu de faire faire ces articles par des ateliers algériens, ce sont les étrangers qui tirent profit du business fructueux de l'EN… » « Mais bon, c'est ça les affaires ! », conclut-il avec un sourire. Autre exemple de la « délocalisation » de cet engouement commercial, une série de tasses et autres mugs à l'effigie de Ziani – décidément très « vendeur » – ou des Fennecs. Origine ? Quelques-unes ont été emmenées d'Alger vierges, jusqu'à Dubai, où les illustrations ont été apposées. « Pour les autres, ce sont des importateurs qui les achètent sur place, à Dubai toujours, font faire la sérigraphie et les revendent ici », développe le grossiste. Toutefois, certains ateliers algériens auront réussi, eux aussi, à exploiter ce « renouveau patriotique » et à se positionner en tête des fournisseurs « verts ». Les deux jeunes vendeurs d'un étal de Djamâa Lihoud en savent quelque chose ; ils mettent un point d'honneur à ne vendre que des produits 100% algériens. « Tous les survêtements, maillots, chapeaux ou serre-poignets sont faits par des ateliers à Oran, qui appartiennent à des grossistes. Ou encore, ils proviennent d'ici, des ateliers jijéliens de La Casbah », assurent-ils. « Les drapeaux devraient être fabriqués localement et distribués gratuitement, alors si en plus on les fait faire par des Chinois… »


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