C'est la grande révolte dans le milieu estudiantin. A peine les cours ont-ils commencé que les étudiants de plusieurs facultés du pays, et notamment celles d'Alger, observent des mouvements de protestation. Les plus révoltés ce sont ceux de l'Ecole nationale polytechnique à El Harrach (est d'Alger) en grève depuis 18 jours. Ces étudiants exigent le départ de la directrice. Certains étudiants nous affirment qu'ils ne comptent pas reprendre leurs cours tant que leurs revendications ne sont pas prises en charge. Dans l'immédiat, ils demandent le règlement de la question des emplois du temps de Polytechnique. Ils jugent inacceptable d'avoir des séances programmées jusqu'à 18 heures. Ils déplorent l'état des salles qu'ils considèrent comme dangereuses, insalubres, pas ou mal équipées et insuffisantes au vu du nombre d'étudiants qu'elles doivent accueillir. Dans l'immédiat, les étudiants exigent aussi l'installation immédiate de salles préfabriquées et la fourniture de l'ensemble des documents administratifs non-encore délivrés. Les étudiants veulent la résolution du problème de leurs collègues exclus du département des sciences fondamentales ainsi que la résolution du problème du manque d'encadrement, notamment en langue étrangère. A moyen terme, ils soulèvent plusieurs revendications, notamment la résolution du problème des stages afin de rétablir l'équité entre les étudiants en matière d'études. Ailleurs, dans les autres facultés, mardi dernier, des centaines d'étudiants de la faculté de Dély Ibrahim ont observé une journée de protestation pour la non-reconnaissance de leurs diplômes obtenus après les trois années d'études dans le cadre du nouveau système LMD. Même revendication soulevée par une centaine d'étudiants de l'USTHB de Bab Ezzouar qui menacent de bloquer la route. Ces derniers déplorent le fait qu'ils ne peuvent pas accéder à l'examen du master par manque d'enseignants. A Bouzaréah, pendant plusieurs jours, les étudiants du département de français avaient bloqué l'accès aux salles pour avoir été réorientés vers d'autres filières après un cursus de quatre ans, mais qui n'a pas été soldé avec une moyenne égale à 10/20. Ces étudiants, à l'instar de leurs camarades des sciences politiques à Ben Aknoun, exigent un rachat.