Laccrochage entre un groupe terroriste et les éléments de la BMPJ au centre-ville de Batna, qui a marqué la journée de samedi, a été suivi d'un vaste ratissage sur les mêmes lieux. Le terroriste abattu aurait fait partie des résidus de la fameuse katibat El Maout dirigée par le sinistre Ali M'hira, alias Abu Raouaha, à l'origine de l'attentat perpétré en 2007 contre le cortège présidentiel au centre-ville de Batna. Nos sources sécuritaires ont joué la prudence et ont insisté sur le dénouement des investigations pour éviter les risques d'une erreur quant à l'exacte identification du présumé Rachid Chergui. Au lendemain de cet accrochage, plusieurs descentes des forces de sécurité ont été opérées dans différents quartiers de la ville parmi lesquels nous retenons celui du «Stand», où des éléments de la BMPJ ont investi la mosquée Djaâfer Ibn Abi Taleb vers 10h hier. Des 4×4 ont encerclé la ladite mosquée pour sécuriser le secteur. Le déplacement était même bénéfique à en croire une source qui a tenu à garder l'anonymat. «Ils ont été arrêtés», nous a-t-on dit, sans préciser le nombre. En effet, les spéculations allaient bon train et chacun s'adonnait à sa version des faits, sauf que les services de sécurité auxquels nous nous sommes adressé pour confirmer ou infirmer nos informations sont restés muets pour raison d'enquête, nous ont-ils rétorqué. Les terroristes appréhendés la veille ont-ils donné les indications nécessaires ? Le black-out mis sur la communication laisse la porte ouverte à toutes les supputations. Hier, vers 16h, la circulation automobile fut soudainement bloquée au niveau du carrefour jouxtant le 6e arrondissement de la sûreté urbaine sur la route de Biskra. A l'origine et selon des témoins oculaires, un jeune piéton portant un survêtement et une casquette, en compagnie d'une autre personne, qui aurait tiré une arme en apercevant un véhicule de police, aurait été pris en chasse. Les deux acolytes se sont vraisemblablement séparés pour prendre des directions différentes. Le premier s'est dirigé, selon la même source, vers la cité administrative où les éléments de la police, menés par le chef de la sûreté de wilaya, assistés des éléments de la gendarmerie, ont bouclé le secteur puisque le fuyard se serait retranché dans l'un des bâtiments. Plus bas, à 17h, c'est probablement le deuxième qui s'est caché dans un autre bâtiment en construction à l'angle de la rue des Bijoutiers, qui a été également cerné par les éléments de la BMPJ. Une foule compacte s'est formée autour du périmètre de sécurité assuré par des agents de l'ordre public. Une heure de fouille et l'arrivée d'un fourgon blanc sans vitres et grillagé (un panier à salade) annonce la fin du bouclage, en se dirigeant vers une autre maison à une ruelle plus loin. Là, des policiers devaient escalader le mur d'une maison pour investir un immeuble mitoyen. L'opération se poursuit au moment où nous mettons sous presse.