Les ministres de l'environnement de 44 pays-clés dans les discussions sur le climat ont entamé, hier, à Copenhague une ultime réunion pour préparer le terrain en vue d'un accord politique négocié au sommet mondial de l'ONU, en décembre dans la capitale danoise. Les représentants des plus gros pollueurs (Etats-Unis, Chine, Inde, Brésil), ainsi que de petits Etats insulaires et de pays africains parmi les plus pauvres de la planète, vont « discuter des sujets difficiles qui restent sur la table, comme le financement et les objectifs à atteindre », a dit, avant la réunion, la ministre danoise du Climat, Connie Hedegaard. Cette rencontre de deux jours à huis clos est « le lieu où nous devons véritablement aller au cœur des discussions, y compris sur les questions difficiles car nous n'avons plus beaucoup de temps », estime-t-elle par ailleurs dans un communiqué rendu public hier. La présence de ces ministres venus d'un peu partout dans le monde « montre qu'il existe une réelle volonté d'œuvrer pour un accord climatique à Copenhague » en décembre, selon elle. Tout ou presque reste à régler à trois semaines de l'ouverture de la conférence de l'ONU (7-18 décembre) : les chiffres de réduction des émissions de gaz à effet de serre, notamment des pays industrialisés, et le financement du futur accord, indispensable pour garantir une transition économique vers un développement propre et pour aider les pays les plus vulnérables à s'adapter aux changements climatiques. La dernière session de négociations, début novembre à Barcelone, a avalisé le constat selon lequel Copenhague 2009 ne déboucherait que sur un « accord politique », renvoyant la conclusion d'un traité international à 2010. Mme Hedegaard s'est déclarée « réaliste » hier, continuant de se « battre » pour obtenir de « bons résultats » en décembre. La capitale danoise accueillera du 7 au 18 décembre la conférence internationale de l'ONU sur le climat, où 192 pays sont censés trouver un accord mondial contre le réchauffement pour remplacer le protocole de Kyoto.