Durant deux heures, les militants du parti ont écouté les témoignages de cet ancien militant, sur les facteurs et les conditions de la création du FFS. D'emblée, le conférencier a rappelé aux présents, dont certains sont venus des wilayas de Sétif et Boumerdes, les dates ayant marqué le parcours de ce parti allant des conditions et les circonstances de sa fondation, les raisons ayant poussé les militants à prendre les armes en 1963, contre le régime de l'époque de Ben Bella et la situation actuelle du pays. Pour Lakhdar Bouregaa, la période de création du FFS est considérée comme étant une partie de la révolution. L'ancien commandant militaire de la wilaya 4, qui a reconnu sans le dire, que l'Algérie a pris dès son indépendance un mauvais virage, dira à l'assistance : « Nous avons arraché l'indépendance d'un ennemi solide », avant d'expliquer aux présents les différentes parties ayant poussés les militants dites de 1963 de prendre le chemin des maquis. « Nous avons fait la révolution et arraché l'indépendance de l'algérie, et ce, pour faire bénéficier le peuple algérien des richesses de son pays, mais la volonté du régime de l'époque nous a poussé à prendre les armes, mais pas pour combattre les soldats de notre pays, ni les gendarmes ». Selon l'ancien comandant de la wilaya IV, « notre stratégie était de sensibiliser le peuple et de faire passer le message ». Lakhdar Bouregaa a regretté les manœuvres du régime qui, selon lui, était responsable des massacres enregistrés. Il a cité le cas d'une embuscade perpétrée à Djemââ N'saharidj dans la wilaya de Tizi Ouzou. « C'est le Colonel Boumediene qui a engagé Zerguini qui a tout planifié. Hocine Ait Ahmed nous a donné au départ des instructions de ne pas tirez sur les gendarmes ni sur notre armée », regrette-t-il. Il a expliqué aux présents que ce dernier a cédé et a répondu à l'appel lancé par Bel Bella concernant le dossier du sahara. « Je me souviens très bien de cette entrevue entre Hocine Ait Ahmed et Ben Bella. Ce dernier avait dis à Hocine : je n'ai jamais pensé un jour que Hocine Ait Ahmed prendra les armes contre moi. Et a ait Ahmed de répliquer : Je n'ai jamais pensé un jour qu'Ahmed mette en tole Mohamed (Boudiaf ndlr) » Le fondateur du FFS a développé au cours de cette conférence, d'autres points concernant, le combat politique de son parti, dont il a salué la résistance de ses militants. Evaluant la situation actuelle du pays, Lakhdar Bouregaa a évoqué le cas de la corruption qui gangrène les institutions du pays. Pour lui, la corruption s'est démocratisée ces dix dernières années. « La corruption était centralisée sous le règne de Boumediene, décentralisée sous le règne de Chadli et maintenant est démocratisée », a déclaré le chef militaire de la wilaya IV. Des cadeaux lui ont été remis par les membres de la fédération de Bouira à la fin de la conférence.