En effet, depuis que les travaux de revêtement de la chaussée ont débuté, on assiste au foisonnement de dos d'ânes, à partir du village de Tiferdoud. «Il y en a tous les quinze mètres à certains endroits», disent les membres du collectif des transporteurs qui nous ont remis une pétition adressée au wali de Tizi Ouzou et à toutes les autorités. Les intéressés que nous avons joints à la station de Ain El Hammam où ils se sont regroupés, affirment que «le recours à la grève a été décidé après que toutes les voies de recours aient été épuisées. Nous avons joint toutes les autorités concernées de la région mais à ce jour personne n'a réagi à cet acte illégal contraire à la réglementation qui bannit les dos d'ânes au profit de ralentisseurs moins préjudiciables à la vie de nos véhicules.» En se remettant aux autorités et à la loi, ils refusent tout conflit avec les citoyens concernés mais tiennent à préciser qu'avec le soutien des camionneurs et des automobilistes qui fréquentent ce tronçon ainsi que les citoyens pénalisés par cette grève, ils n'excluent pas cependant le recours à d'autres actions dont les parties concernées seraient responsables pour leur inertie.