« Le pouvoir algérien intensifie la répression à l'encontre des dénonciateurs des actes de corruption et en contre-partie protège les corrompus et les corrupteurs », observe l'association (non encore agrée). L'ANLC évoque le cas de « Rachid Aouine ». « Un douanier qui a dénoncé un grave acte de corruption se voit licencié abusivement par la direction des douanes et poursuivi pour dénonciation calomnieuse devant une justice instrumentalisée par le pouvoir », est-il expliqué. Et de poursuivre : « Le 03 novembre 2013, Rachid Aouine a été arrêté par la police à Ouargla pour avoir manifesté pacifiquement devant la direction des douanes de la wilaya d' Ouargla. Il sera présenté devant le procureur de la République du tribunal d'Ouargla aujourd'hui ». L'ANLC demande « la mobilisation de la société civile, des partis politiques et du peuple algérien contre ces atteintes aux droits humains qui ont restreint l'espace de la dénonciation des actes de corruption et l'espace des libertés ». L'association souhaite également « la mobilisation du peuple algérien pour dénoncer le climat d'impunité dont bénéficient les clans du pouvoir incriminés dans des actes de corruption et le devoir de protéger la propriété publique, comme stipulé dans l'article 66 de la Constitution». L'ANLC note que « la protection des dénonciateurs est garantie par la Convention des Nations Unies contre la corruption et la loi 06-01 relative à la prévention et à la lutte contre la corruption». Enfin, l'association déclare rester « solidaire avec le dénonciateur Rachid Aouine et compte entreprendre des actions de soutien ».