Les enseignants universitaires algériens s'inquiètent pour leurs collègues qui sont en Egypte. Beaucoup d'universitaires algériens qui se trouvent au Caire, en ce moment, vivent dans la peur et la crainte d'être la cible d'attaques physiques de la part des Egyptiens, chauffés à blanc après la défaite de leur équipe nationale contre l'Algérie. Certains parmi ces enseignants qui sont partis dans le cadre d'un stage d'un mois, avant le match, se sont enfermés dans un hôtel de peur des représailles. Le propriétaire de l'établissement hôtelier Capssus, qui se situe à quelques mètres du siège du journal cairote El Djoumhouria, les a retenus à l'intérieur afin d'éviter d'éventuelles agressions et de les protéger, nous a assuré le coordinateur du Conseil national des enseignants du supérieur (CNES), Abdelmalek Rahmani. Les enseignants en question devront normalement regagner le pays aujourd'hui, mais jusqu'à hier, leur retour n'est pas confirmé. Ils sont une cinquantaine d'enseignants algériens, des différentes universités du pays, qui se trouvent actuellement au Caire en attente d'embarquement. Mais le coordinateur du CNES rassure quant à leur sécurité. « Nous avons chargé un responsable du syndicat de suivre l'évolution du séjour de nos collègues et je tiens à préciser qu'aucun d'entre eux n'a fait l'objet d'une quelconque agression ou menace. Seulement, ils ont exprimé leur crainte après tout ce qui s'est passé au lendemain du match de Khartoum », a indiqué M. Rahmani. Le CNES, qui réunira, aujourd'hui, son conseil national, va saisir l'occasion pour évaluer la situation. « En ce moment, nous sommes en train de réunir le maximum d'informations par rapport au nombre exact des enseignants qui se trouvent au Caire et voir ensuite comment les rapatrier sans qu'il y ait d'incidents », a ajouté le premier responsable du CNES. Ce dernier a précisé : « Nos collègues, qui se trouvent actuellement au Caire, nous ont exprimé leur peur d'être agressés par des Egyptiens. Pour en savoir plus, toutes nos tentatives de joindre le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique sont restées vaines.