Six heures de cours par semaine sont amplement suffisantes pour venir à bout du programme scolaire. Les cours devraient s'étaler sur six jours pendant la semaine et non sur cinq jours seulement comme c'est le cas actuellement. C'est l'une des recommandations émanant des participants à une journée d'étude sur l'organisation de l'activité scolaire. L'événement a été organisé récemment à Alger par l'Union nationale des associations des parents d'élèves, présidée par Ahmed Khaled. Pour que la semaine de cinq jours soit envisageable, l'Union propose au préalable un aménagement des programmes scolaires. Cela devrait concerner aussi bien les cycles primaire, moyen que secondaire. Pour ce faire, l'Union a émis quelques propositions. Il s'agit par exemple d'unifier les cours comme ceux relatifs à l'éducation civique, morale et religieuse. Même les activités artistiques dans le cycle primaire doivent aussi intégrer d'autres thèmes de cours. Lors d'une même journée, les parents d'élèves ont émis le voeu que leur progéniture ne soit pas soumise à des cours intensifs. Six heures seraient amplement suffisantes. La vacation simple et double devrait être supprimée, selon les mêmes recommandations. Tout cela ne doit pas avoir de retombées sur un autre paramètre, celui de parvenir à accomplir 35 semaines de cours par année. Dans les CEM, il y a 39 heures de cours, soit plus que dans le cycle primaire ou secondaire. Pour atteindre ces objectifs, l'Union recommande de mettre à profit le produit des recherches scientifiques susceptibles d'améliorer le rendement du système scolaire. Toute cette organisation du cursus scolaire ne peut être réussie sans l'association de tous les acteurs. Cette recommandation n'est pas innocente. L'Union pense que tous les changements induits dans le système scolaire depuis l'adoption du nouveau week-end n'a pas toujours eu de bons résultats. Les parents d'élèves veulent ainsi prévenir toute nouvelle cacophonie entravant le travail pédagogique des écoliers, collégiens et lycéens. L'une des conditions nécessaires pour réussir une nouvelle organisation de l'année scolaire est de prendre en compte les capacités biologiques et psychologiques des élèves, insiste encore l'Union. Encore faut-il que le programme soit suivi à la lettre par les enseignants, car il est constaté que c'est encore loin d'être le cas. La conformité aux textes officiels n'étant pas la règle. La formation n'est pas non plus au rendez-vous et c'est considéré par l'Union comme étant l'un des plus grands défis à relever par le système scolaire. Toutes ces questions devraient être discutées dans un cadre organisé. L'Union regrette que le Conseil de l'éducation et de la formation ne soit toujours pas installé. Un bon niveau d'éducation et une stabilité du système scolaire ne peuvent pas faire l'économie d'un débat sur le dossier. Les moyens devraient être également au rendez-vous. Tout cela au moment où les enseignants sont encore en grève...