Le gouvernement britannique est en négociations avec les autorités des pays nord-africains pour expulser des individus soupçonnés d'avoir été impliqués dans des activités terroristes vers leur pays d'origine, révèle le journal dominical The Sunday Times. L'hebdomadaire rappelle que la ministre d'Etat au ministère de l'Intérieur, Baroness Symons, a discuté, lors de sa récente visite à Alger, l'élaboration d'un traité qui comprend la possibilité d'expulser ces suspects vers leur pays où ils sont recherchés. Des discussions similaires ont aussi eu lieu avec les autorités marocaines et tunisiennes. Un des hommes est un Algérien soupçonné d'avoir fréquente un camp d'entraînement à Dorset, en Angleterre. L'accord permettrait aussi au gouvernement britannique de trouver une issue au problème posé par les 11 détenus de la prison de Belmarsh, dont 8 sont des Algériens. « Des responsables du Foreign Office (ministère des Affaires étrangères) ont confirmé que les pourparlers avec les trois pays nord-africains ont également porté sur la coopération sécuritaire et la lutte contre le terrorisme », précise le Sunday Times. Il ajoute : « Il est possible que l'accord soit signé lors de la visite que doit effectuer en Grande-Bretagne le président Abdelaziz Bouteflika qui doit assister au sommet du G8 », qui aura lieu en Ecosse. Il faut noter à ce sujet que c'est la première fois que l'on reconnaît à Londres que l'Algérie et la Grande-Bretagne sont sur le point de signer un accord d'extradition et de coopération dans le domaine de la sécurité et de la lutte internationale contre le terrorisme. Le Foreign Office a essayé d'obtenir des assurances des autorités algériennes que les expulsés ne seraient pas maltraités une fois renvoyés vers leur pays. Le Sunday Times révèle que lors de la visite effectuée dernièrement par une délégation de la commission des affaires étrangères de la Chambre des communes (Parlement), cette dernière a reçu des assurances que les expulsés ne seraient pas maltraités. « Les Algériens ont déclaré qu'ils s'étaient plaints des années durant du fait que la Grande-Bretagne a offert un sanctuaire aux terroristes », a ainsi indiqué un des membres de la délégation parlementaire. « Ils nous ont dit que la peine de mort n'a pas été appliquée depuis 1994 », a-t-il ajouté. La presse londonienne avait récemment rappelé que le gouvernement algérien a présenté aux autorités britanniques une liste de 20 individus recherchés pour des activités terroristes et qui ont trouvé refuge en Grande-Bretagne.