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Rassemblons-nous pour une transition nationale, républicaine et démocratique avec maître Ali Yahia Abdennour !
Publié dans El Watan le 23 - 12 - 2013

Depuis près de neuf mois, le pays fonctionne sans le premier personnage de l'Etat. Ce qui soulève de nombreuses interrogations et plonge le pays dans l'incertitude à un moment où le contexte politique est exacerbé par les prochaines échéances électorales.
L'Algérie, en fait, est paralysée sur tous les plans par un système politique qui s'est arrogé tous les pouvoirs au fil de Constitutions taillées sur mesure. Ecartelé par des forces centrifuges qui mettent en péril son unité et menacé aux frontières par de puissantes organisations militaro-islamistes, l'Etat algérien est confronté à de graves dangers d'éclatement. Il risque de basculer, à l'instar de la Libye, dans la déliquescence totale, si la situation socioéconomique, déjà désastreuse, continue à se dégrader.
En principe, l'«élection» présidentielle devrait se tenir en avril 2014. Mais les luttes intestines au sein du système autorisent toutes les hypothèses. Au lieu de tirer des leçons des récents événements du monde arabe et d'Afrique du Nord, il freine des quatre fers et s'enlise dans l'immobilisme. L'Algérie confisquée est l'otage d'un système qui en a fait sa chasse gardée.
Celui-ci a verrouillé le jeu politique et gouverne le pays en manipulant la société et en l'écartant des centres de décision. Pour donner un semblant de vernis démocratique aux futures «élections» présidentielles, il agite la bannière de la diversité en poussant en sous-main la candidature de vieux chevaux de retour et en mettant en branle une multitude de pseudo-partis politiques, tous à ses ordres.
Comble du ridicule, il ne s'embarrasse même pas de battre les tambours d'un quatrième mandat à un homme que la santé vacillante a effacé de la scène politique et qui a perdu toute capacité d'assumer une responsabilité politique. Le grotesque a atteint le summum !
La classe politique a failli. Et ce qui est redoutable est que le terrain des luttes politiques véritables renvoie aujourd'hui un signal quasi plat. Est-ce l'indifférence d'un peuple désabusé par des décennies de corruption et de mensonge ? Est-ce l'impuissance d'un peuple écrasé par un système tout-puissant ou bien le signe d'une accalmie qui annonce les turbulences à venir ?
Ce contre quoi il s'agit de s'élever aujourd'hui, c'est contre la tentation du désespoir, contre cette attitude qui consiste à s'installer dans l'amertume, la résignation, la passivité, la fatalité pour n'en plus sortir que par la violence suicidaire.
Bien sûr, les opportunistes de tout poil roulent toujours du côté où se trouve la puissance du moment. Mais peut-on encore croire au miracle du démiurge ou prétendre que ce système est encore une voie de salut ?
Un système qui a mené le pays à la faillite et à la banqueroute après un demi-siècle de gabegie n'a pas vocation à perdurer. Face à sa déconfiture, force est de tracer, hors de l'impasse du processus électoral, un chemin vers la résolution pacifique de la crise en ménageant au pays une transition républicaine et démocratique à même de rompre avec un régime totalitaire et le pillage des richesses du pays.
Bien qu'aujourd'hui certains organes de presse et des personnalités connues pour leur sympathie au camp des démocrates ne couvrent pas d'un voile pudique les dysfonctionnements, les outrances, les inégalités et les dérapages meurtriers du système et les dénoncent avec courage et lucidité, les démocrates de façon générale restent figés dans l'expectative, ne semblent pas prêts à établir des échanges entre eux et à les élever au rang de principe incontournable.
Pourtant, c'est dans une période particulièrement difficile, comme celle que traverse l'Algérie aujourd'hui, qu'il est crucial de dialoguer, de jeter des passerelles et de réfléchir de façon concertée pour agir ensemble, au-delà des divergences, plaçant le pays au-dessus de tout.
L'Algérie a su résister aux sommets de la barbarie islamiste, triompher de l'abîme de sa terreur, et changer la trahison en volonté d'y résister!
«Le temps n'est plus aux constats, si justes et pertinents soient-ils. C'est pourquoi nous joignons notre voix à celle de maître Ali Yahia Abdennour et à toutes celles qui aujourd'hui appellent à une transition nationale, républicaine et démocratique pour sauver l'Algérie de toutes les dérives qui la guettent. Au-delà des divergences, plaçons le pays au-dessus de tout.»
Unissons-nous pour entrer avec bon sens dans une ère de paix et de sereine démocratie. Inscrivons pour cela l'Algérie dans une transition républicaine forte en vue d'assurer sa stabilité et ouvrir des voies nouvelles à son développement.
Conscient des risques sans précédent qui menacent le pays et convaincu de la portée stratégique de l'unité des forces vives de la nation, le PLD n'a eu de cesse, à de nombreuses reprises, d'appeler au sursaut révolutionnaire pour la sauvegarde de la paix civile et la cohésion de l'Etat-nation.
Le PLD ne ménagera aucun effort pour réaffirmer avec force une telle position, car l'Algérie s'exclura de l'histoire si elle reste orpheline, en cette étape décisive d'un rassemblement fédérant tous les patriotes, les courants républicains et démocratiques et toutes les femmes et tous les hommes de progrès.
Notre pays a besoin dans l'urgence d'une thérapie de choc. Il est grand temps de s'emparer des vertus du dialogue pour unifier nos rangs, de s'y atteler pour concrétiser cet objectif, sortir au grand jour pour aller à la rencontre de celles et ceux qui luttent et espèrent, et qui veulent construire une Algérie laïque, démocratique, plurielle, solidaire, portée par tous ses enfants et ouverte aux valeurs universelles.
Alger le 21 décembre 2013, Le bureau national du PLD


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