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Le capharnaüm urbanistique
Souk « Dubaï »
Publié dans El Watan le 01 - 03 - 2005

Au début, ils venaient de l'Est. Ce sont des commerçants de gros. Ils ramènent la marchandise de la frontière et la revendent à un prix de gros, donc peu plafonné au détaillant », témoigne un commerçant rencontré au marché Dubaï.
Située au quartier El Djorf, dans la commune de Bab Ezzouar, à une dizaine de kilomètres du centre d'Alger, cette zone semble coincée entre le « périmètre » du quartier El Djorf, un vague terrain agricole et l'autoroute. Une petite enseigne, installée en haut d'une villa indique : « Dubaï, marché de l'électroménager ». A l'intérieur, il n'y a pas que l'électroménager. On y trouve de tout. Ce lieu informel de commerce offre un décor des plus apocalyptiques et risque d'exploser sous une poussée anarchique impressionnante des R+1, R+2 et même des R+3. Des centaines de voitures assiègent les alentours de cette zone. En ce début de matinée pluvieuse, un homme est endormi sur sa chaise à l'entrée du parking. Improvisé ou pas, ce lieu de stationnement est une source de revenu pour des jeunes chômeurs de la cité. Ici, le stationnement coûte 30 DA. Le lieu, entouré d'un semblant de grillage n'est pas goudronné. La gadoue et les flaques d'eau pluviale font le reste. L'assainissement dans ce lieu de commerce laisse à désirer. Des amas d'ordures, des îlots de saleté et d'immondices sont « éparpillés » un peu partout. Le seul souci des commerçants est bien évidemment le gain facile. La propreté et l'hygiène sont reléguées aux calendes grecques. Spécialisé en premier temps, à l'instar du marché Dubaï d'El Eulma, dans l'importation de produits divers, ce quartier s'est élargi pour ne plus négliger le produit local. Pour dénicher un commerce, l'heureux élu doit débourser une somme colossale. La réputation de ce lotissement des affaires a fait grimper le prix de location où le bénéfice est assuré à mille pour cent. Construit dans les années 1990, années fastes du terrorisme et de l'anarchie des DEC, ce quartier, qui frôle le bidonville, est constitué de plusieurs dizaines de bâtisses individuelles et de carcasses de villa avec, en sus, une laideur architecturale des plus monstrueuses. Les commerçants ont privilégié le rez-de-chaussée des villas mal finies ou en construction installant des locaux commerciaux avec des portes blindées et des rideaux de 4 m de hauteur. D'autres locaux sont utilisés comme dépôts de marchandises. Ici les allées sont dans un état de délabrement avancé. Les mares d'eau et la boue sont dans tous les coins et recoins. Les clients doivent faire de la gymnastique pour leurs déplacements. Installant leurs marchandises sur des palettes en bois, les commerçants ont même accaparé la devanture de leurs magasins. D'autres ne se sont pas gênés pour placer des planches, des étals en fer à même les allées et les passages . Les ensembles en jean, les pantalons et les pull-overs sont à portée de main et du porte-monnaie des « visiteurs ». « C'est pour éviter que d'autres vendeurs à la sauvette viennent installer leur marchandise ici et nous piquer nos clients », précise un commerçant spécialisé dans l'habillement pour femme. Situé à quelques encablures de la cité de jeunes filles d'El Alia et de l'université de Bab Ezzouar, ce marché est prisé par les étudiants et le smicard. Les prix affichés sont plus qu'abordables et le client fait des économies. Traînant des chariots, des jeunes se sont reconvertis dans le transport de marchandises, se déplaçant de part et d'autre. Au sortir de ce marché, un camion de l'APC s'affairait à dégager des barres de fer. La démolition d'une partie des étals informels venait de commencer.

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