Le collectif regrette la présente loi qui devrait, d'après eux, s'inscrire dans un processus de réformes démocratiques et non participer à la régression des libertés. Le présent appel a été signé par une trentaine d'associations et par plusieurs personnalités de la société civile, militants associatifs, universitaires et présidents d'association. Dans son contenu, les signataires qualifient la loi 12-06, de «liberticide qui porte atteinte à l'existence même de la société civile en Algérie». Le collectif souligne que cette loi est en contradiction avec l'article 41 de la Constitution algérienne qui garantit la liberté d'association et de réunion, contraire au discours des officiels qui prétendent approfondir le processus démocratique et renforcer les bases d'un Etat démocratique et en total déphasage avec l'article 22 du pacte international relatif aux droits civils et politiques ratifié par l'Algérie. Dans le but d'interpeller les législateurs algériens, le collectif organisera un sit-in devant l'Assemblée populaire nationale (APN), dimanche 12 janvier à 11h, jour à partir duquel cette loi prendra effet. «Ce rassemblement pacifique entre dans le cadre d'une campagne de plaidoyer déjà lancée par une pétition nationale et des rencontres-débats et de sensibilisation. Une telle campagne qui s'inscrit dans la durée, ne peut réussir sans le soutien et l'adhésion des forces politiques, sociales et citoyennes», lit-on dans leur communiqué.