Venus de divers horizons, certains artistes présents exposent leurs œuvres pour la première fois, comparativement à la 1ere édition, où le nombre de participants est supérieur cette année. Pour la directrice du palais de la culture Moufdi Zakaria, Mme Benchentouf, « cette 2e édition nous conforte dans notre volonté de faire de cet événement le rendez-vous de la création artistique contemporaine. Nous comptons maintenir le cap sur l'objectif essentiel, qui est d'offrir aux artistes, de plus en plus nombreux, l'occasion de faire connaître leurs œuvres et au public du palais de se délecter de leur esthétique tout en découvrant de nouveaux talents ». Pour l'artiste peintre et commissaire du salon, Lamine Amor Driss Dokman, cette manifestation artistique n'est autre qu'une passerelle entre les jeunes créateurs, les galeristes et le public. Selon ce spécialiste, pour qu'une œuvre vive, il faut qu'elle quitte l'atelier de l'artiste et « trouve son lieu de vie et d'expression, entamant un long dialogue fait de découvertes dans une sorte de connivence intime et jubilatoire. Nous essayerons aussi, lors de ce salon, de faire un travail pédagogique en direction des jeunes exposants afin de leur permettre d'apprendre à organiser, à leur tour, une exposition ». Il suffit de faire un tour d'horizon pour se rendre compte que cette 2e édition puisse se targuer de receler une pépinière de jeunes talents. En effet, hormis la présence de trois grosses pointures de la peinture algérienne, en l'occurrence, Moncef Guita et Mohamed Labidi ainsi que le sculpteur Mohamed Massen, les autres artistes ont du talent à revendre. Chacun à sa façon essaie de se distinguer à travers les différentes figures des arts plastiques dont entre autres la peinture à l'huile, les pastels, l'aquarelle, la sculpture sur bois et la peinture acrylique et sous verre. La photographie n'est pas en reste, puisque le jeune sétifien, Mohamed Chérif Senoussaoui, s'est illustré avec des clichés en couleurs parlants. Tendresse de la mer et Photographie sont des photos regorgeants de couleurs et d'aura. Bien qu'âgé d'à peine 15 ans, ce jeune prodige a plus d'une corde à son arc, puisqu'il excelle également dans la sculpture et la peinture. Pour l'artiste Amina Seddar-Yagoub, le monde est des plus captivants « avec un boîtier ». Dans Color mer et Solitude, Amina exposant pour la première fois a immortalisé des photos dont leur interprétation est libre. De son côté, le beauzariste batnéen, Tahar Sayah, expose également pour la première fois. Il semble affectionner les portraits. Il se plaît à présenter deux huiles sur toile très expressives. Comme le titre l'indique, hommage à Issiakhem représente le personnage mythique d'une femme au regard hagard mais à la grâce inégalable. L'espoir de la vieillesse renseigne sur ce pan de vie de tout être humain. Le sculpteur, peintre et photographe, Samir Boualem dévoile pour la première fois ses créations au public avec deux peintures photocomposées. Avec un style personnalisé, on découvre dans Enflammures et « ensorsuelle » (jeu de mots), des visages féminins furtifs mais où l'on peut apercevoir des doigt fins sur lesquels de beaux tatouages y sont dessinés. En somme, cette 2e édition du salon d'automne est riche en tracés et en couleurs. Un détour du côté du palais de la culture Moufdi Zakaria est vivement conseillé aussi bien aux esthètes qu'aux profanes.