Oran. De notre envoyé spécial A une question sur l'approche de la date butoir de retrait du formulaire de candidature, prévue le 3 mars prochain, Abdelmalek Sellal a indiqué clairement qu'«effectivement, le temps presse, mais je vous confirme, officiellement, que Abdelaziz Bouteflika va présenter sa candidature et l'opération de retrait du formulaire et de dépôt du dossier va avoir lieu demain (aujourd'hui, ndlr)». Mais la confirmation est venue, plus vite que prévu, par le Premier ministre. Puisque dans la même journée d'hier, l'agence officielle APS, citant les services de la présidence de la République, a annoncé en début d'après-midi, que «le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a fait procéder au dépôt de sa lettre d'intention et au retrait, auprès du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, des formulaires de souscription de signature individuelle pour les candidats à l'élection présidentielle». Pour sa part, le Premier ministre, se voulant plus explicite, a indiqué que cette décision est intervenue «suite aux nombreuses sollicitations exprimées par des citoyens rencontrés lors de nos sorties sur le terrain à travers les 46 wilayas visitées jusqu'à présent». Et d'ajouter que le contexte actuel, jugé «difficile», qui prévaut sur le plan régional et international, «fait que la candidature de Bouteflika devient nécessaire». Selon lui, la conjoncture actuelle «nous appelle à mettre l'intérêt du pays au-dessus de toute autre considération» et l'Algérie doit poursuivre son développement «en valorisant les acquis enregistrés les domaines». Le Premier ministre n'a pas tari d'éloges sur le chef de l'Etat, le qualifiant même d'«homme de référence pour beaucoup de pays, notamment ceux du Sahel qui traversent des difficultés sécuritaires politiques». Le Président est-il en mesure d'assurer un quatrième mandat avec tous les problèmes de santé qu'il supporte depuis plus d'une année ? Assurément, a affirmé Abdelmalek Sellal. Selon lui, l'état de santé de Bouteflika s'est «nettement amélioré». Mieux, «son intelligence surpasse celle de beaucoup de nos concitoyens», a-t-il ajouté. Quant à la campagne électorale, le Premier ministre, qui avait été à deux reprises le directeur de campagne de Bouteflika en 2004 et 2009, a indiqué que le Président compte sur les hommes qui le soutiennent et «ce n'est pas forcément lui qui doit la mener». Pour lui, le plus important, aujourd'hui, est de «poursuivre les réformes économiques et politiques lancées depuis quelque temps et engager la révision de la Constitution». A ce propos, M. Sellal a rappelé qu'«une réunion tripartite se tiendra aujourd'hui, en ce sens, entre le gouvernement, l'UGTA et le patronat pour discuter, justement, des mesures à prendre au sujet de plusieurs questions économiques et sociales».