La Journée mondiale des handicapés a été célébrée, jeudi dernier, dans la wilaya de Aïn Defla, au niveau du centre psychopédagogique situé au chef-lieu de wilaya, en présence des représentants des autorités locales, des responsables du secteur concerné et de quelques personnes handicapées, réunies pour la circonstance. Dans ce contexte précis, la wilaya de Aïn Defla, convient-il de le souligner, enregistre chaque année un nombre sans cesse grandissant de personnes souffrant d'handicaps divers, dus notamment aux accidents de la circulation, aux malformations congénitales ou encore aux conséquences de la consanguinité. Ainsi, le nombre de personnes handicapées est passé de 11 000 au mois de mars dernier à 14 000 actuellement, selon des sources proches de la direction locale de l'action sociale. Un chiffre qui pose un grand problème en matière de prise en charge. Celle-ci, on s'en doute, n'est pas assurée sans difficultés, étant donné le manque de structures et de personnel dans ce domaine. Réagissant à ce sujet, Rafiaâ Tahari, présidente de l'Association de wilaya pour les handicapés, a déclaré que cette catégorie de citoyens a besoin d'une solidarité permanente et efficace de la part de toute la société, précisant que les deux journées (le 3 décembre et le 14 mars ) qui leur sont consacrées sont presque insignifiantes, au regard des obstacles auxquels ils sont confrontés au quotidien. S'agissant justement des difficultés et contraintes auxquelles se heurtent souvent les personnes handicapées, il y a lieu d'évoquer surtout l'accès difficile à l'emploi et au logement, tandis que pour beaucoup d'enfants, il y a la difficulté de se faire admettre dans un centre spécialisé, faute de structures adéquates. Dans ce sens, il y a lieu aussi de préciser que le centre psychopédagogique qui a abrité la cérémonie commémorant la Journée mondiale des handicapés, dispose de 120 places. Ce centre est opérationnel depuis une année et accueille près de 90 enfants âgés de 5 à 13 ans. Selon les responsables locaux en charge de ce secteur, l'aménagement d'un internat au niveau de cette structure est sérieusement envisagé, afin de permettre aux familles habitant des zones éloignées d'y faire admettre leurs enfants pour les faire bénéficier des prestations proposées. Un projet à concrétiser au plus vite, disent des citoyens concernés, mais qui reste néanmoins insuffisant, en raison des besoins toujours grandissants en la matière. Il faut savoir que de nombreuses familles de la région se tournent souvent vers d'autres wilayas à la recherche d'une prise en charge spécialisée pour leurs proches handicapés, sans être sûres d'en trouver. S'ajoutent à cela les contraintes liées aux frais de déplacement que les familles démunies ne peuvent assumer, particulièrement celles ne disposant pas de couverture sociale. En conséquence, beaucoup de personnes handicapées se retrouvent souvent victimes de rejet parental et familial et viennent ainsi grossir le lot des sans domicile fixe, en s'exposant aux dangers de la rue, alors qu'il s'agit de personnes déjà vulnérables.