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La pièce « Derrière les portes » de Chahinez Neghouache : Une petite rébellion contre l'enfermement
Publié dans El Watan le 05 - 03 - 2014


Annaba
De notre envoyé spécial

Faut-il assassiner les parents pour ouvrir les portes de la maison et sortir à l'air libre? Chahinez Neghouache tente dans « Khalfa al abwab » (derrière les portes), pièce produite par la Coopérative Echemaa de Constantine et présentée lundi au théâtre Azzedine Mejdoubi de Annaba en compétition du 3 ème Festival national du théâtre féminin à , de répondre à ce dilemme qui se pose à quatre enfants enfermés ou qui ont l'impression de l'être. Le grand frère (Chaker Boulemdais) dénonce l'ordre oppresseur des parents. Il est attentif aux bruits des pas, à la porte qui s'ouvre, aux éclats de voix du père. Un père fouettard qui le persécute, le traite de diable, lui demande de partir loin, lui refuse de rêver. Le frère cadet (Ramzi Labiod) est du même avis mais semble plus réticent à l'idée du meurtre. Lui aussi voudrait retrouver les grands espaces, sortir à la vie, sauter les murs. La sœur ainée (Chahinez Neghouache) envisage tous les plans pour « casser » la baraque, mettre le feu, souhaiter un séisme.
La sœur cadette (Mouni Boualem) est, elle, figée par la peur, ne veut pas bousculer l'ordre établi. Elle suit ses frères et sœurs mais n'est pas convaincue par leur projet. Le grand frère se rappelle de toutes les promesses non tenues par le père par le passé. Comme on est dans une forme de théâtre dans le théâtre, les rôles changent. Tout se passe sur scène. Les deux sœurs deviennent des policiers qui recherchent l'assassin, puis le frère cadet se métamorphose en procureur-tyran, accuse le tueur de tous les maux : l'occupation de l'Irak et de l'Afghanistan, l'assassinat d'El Hariri et d'El Gueddafi… Entre burlesque et absurde, la pièce est parfois plombée par le débordement de symbolisme. La représentation débute par une déclamation, totalement inutile, des poèmes de Abou Kacim Chabi, Ahmed Fouad Najm et Mahmoud Darwiche. Il en est de même de ce clin d'œil à Che Guevara à travers la reprise de la chanson de Nathalie Cardone, « Hasta siempre » donnant une désagréable impression du déjà vu, déjà entendu, du facile à avaler. La metteur en scène aurait pu faire preuve de plus d'imagination, de créativité pour proposer autre chose. Disons, quelque chose de plus contemporain, plus frais.
La pièce porte également cette tare d'être une reprise d'une adaptation tunisienne du texte du dramaturge cubain José Triana, « Nuit des assassins ». Zitouni Bouserhane a intitulé sa pièce adapté « Al rih » (le vent). Chahinez Neghouache a repris ce point de vue en tentant d'améliorer la scénographie et en introduisant des chorégraphies, sensées allégées la représentation, et en ajoutant un quatrième personnage. Quatrième personnage qui n'a pas apporté grand chose à la pièce. A l'origine José Triana avait crée trois personnages (Lalo, Beba et Cuca) qui planifiaient, dans une pièce jouée dans un grenier, l'assassinat de leurs parents. Le dramaturge cubain fuyait la dictature et entendait la dénoncer à travers une pièce où la folie rejoint la subversion.
Au lieu de libérer, la Révolution a enchaîné la société cubaine. D'où ce souci de casser la porte quitte à marcher sur les corps des parents qui sont que les symboles de l'ordre oppresseur qui verrouille et qui assassine l'espoir. Cette idée est bien sûr présente dans la pièce « Derrière les portes » mais avec une dramaturgie boiteuse, inaboutie. « Derrière les portes » est la première mise en scène pour Chahinez Neghouache qui est diplômée de l'École des beaux arts. Elle s'est malheureusement éparpillée entre la mise en scène, la chorégraphie, la scénographie et le jeu. Cela fait trop pour une seule personne et cela se voit sur scène. « J'ai évacué tout ce qui est lié à la violence dans le texte original de José Triana. L'idée de la pièce est d'évoquer le pouvoir et ses pressions. Cela peut se passer partout ailleurs dans le monde. J'ai veillé dans le montage de la pièce de s'éloigner quelque peu du symbolisme. Le symbolisme n'est pas du Coran pour moi. Le choix de la chanson sur Che Guera est une manière de rappeler la région d'où vient l'auteur de la pièce et d'évoquer l'idée de l'héroïsme. La Révolution et l'oppression ne disparaissent jamais », a soutenu Chahinez Neghouache lors du débat qui a suivi la représentation et modéré par Abdelnacer Khelaf. « La libération est une thématique très actuelle avec ce qui se passe dans la région arabe. Les peuples arabes luttent pour leur liberté. Nous avons donc voulu la question d'un point de vue socio-politique », a estimé Mouni Boualem.


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