Des citoyens de la cité Aïn Ouaâd Allah ont récemment interpellé les responsables locaux pour mettre fin à la prolifération inquiétante des constructions illicites, gérées, ont-ils tenu à expliquer, par de véritables « sous-traitants » agissant dans l'informel. La vente de la baraque y a atteint les 200 000 DA et le nombre des acquéreurs va crescendo, d'après les habitants de ce quartier. « C'est dans une impunité totale et avec une assurance inquiétante que l'on regarde impuissant l'installation de plusieurs personnes inconnues et qui, comble de l'ironie, déclarent tout haut l'acquisition de terrains auprès de propriétaires autoproclamés de ces terrains communaux », a tenu à préciser un citoyen qui a requis l'anonymat par peur de représailles. « Ceux qui gèrent ce marché ont plus d'un tour dans leur sac pour dissuader ceux qui osent souffler mot aux responsables. Pour avoir soulevé le problème dans le cadre des activités du comité de quartier, l'un de nos amis a été menacé par l'un des acquéreurs », a confié un témoin. Installés sur une assiette foncière récupérée, il y a quelques années, après la démolition d'un ancien bidonville et le relogement des familles qui y habitaient, ces logis de fortune sont devenus vecteurs de plusieurs maux sociaux dénoncés par les habitants. Aux dernières nouvelles, les squatteurs des terrains limitrophes à la cité Aïn Ouaâd Allah ont renoncé à l'argile et aux tôles ondulées pour bâtir en dur leurs constructions qui demeurent, jusqu'à l'heure actuelle, illicites. Cette même situation est vécue par les citoyens du lieudit Benkouider et des cités environnantes aux bidonvilles de l'ex-SNIC, Diar Ezzerga et Bendada.