La réunion de l'Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (OPAEP), qui s'est tenue hier au Caire, a été l'occasion pour les principaux pays membres de l'Opep, de confirmer la volonté de l'organisation de maintenir son plafond de production lors de la réunion extraordinaire qui se tiendra le 22 décembre à Luanda, la capitale angolaise. Ce plafond de production, qui avait été fixé au mois de décembre à Oran, est de 24,84 millions de barils par jour à compter du 1er janvier. Il avait permis de redresser les cours du pétrole qui avaient baissé jusqu'à environ 33 dollars le baril à la fin de l'année 2008, suite à la crise qui avait touché l'économie mondiale. Ainsi le poids lourd de l'OPEP, l'Arabie Saoudite par la voix de son ministre du Pétrole, Ali Nouaïmi, a laissé entendre que toutes les conditions étaient réunies pour maintenir en l'état le plafond de production. Pour le ministre saoudien, « les stocks baissent, le prix est parfait, tout le monde, investisseurs, consommateurs, producteurs est content... Tout va très bien maintenant, nous n'avons pas à réfléchir beaucoup ». Ces dernières semaines, les prix du baril de pétrole ont évolué entre 75 et 80 dollars, un niveau jugé intéressant pour relancer les projets qui avaient été gelés à cause de la baisse des prix à la fin de l'année 2008 et au début de l'année 2009 qui avait été marquée par une moyenne de 50 dollars le baril durant le premier semestre. Le même point de vue a été développé par le ministre koweitien du Pétrole, Ahmed Abdallah al Sabah, qui a indiqué qu'aucune augmentation de la production n'est prévue et tout le monde est d'accord là-dessus. Comme d'ailleurs le ministre libyen du Pétrole, Choukri Ghanem, qui a indiqué que le maintien des quotas ne soulevait aucune objection tout en appelant à un meilleur respect des quotas. Depuis que les prix ont atteint les 50 dollars le baril au deuxième trimestre de l'année 2009, la discipline s'est relâchée et le respect des quotas est passé d'environ 80% à environ 60% actuellement. Le surplus qui est produit par les pays membres de l'OPEP est évalué à environ 1,6 million de barils par jour. Ce surplus n'inquiète pas l'Arabie Saoudite mais des pays comme la Libye, le Qatar, y ont fait allusion dans leurs déclarations. Le ministre qatari du Pétrole, Abdallah al Attiyah, a estimé que « l'OPEP va maintenir sa production et attendre 2010 ». Pour sa part, le ministre algérien, Chakib Khelil, a indiqué qu'il y avait trop de pétrole sur le marché et que les cours étaient encore un peu bas. La réunion de l'Opaep, tenue hier, a surtout permis de régler le problème de la banque de données et la préparation de la 9e conférence arabe de l'énergie qui aura lieu au Qatar au mois de mai 2010. L'Institut arabe de la formation a été maintenu en Irak.A l'occasion de la tenue de cette réunion, le chercheur algérien Djamil Harbi a reçu un prix scientifique de l'Opaep pour ses travaux sur le stockage du gaz carbonique en profondeur au niveau du gisement gazier de In Salah.