La rencontre de conciliation ayant regroupé, jeudi, le Syndicat des praticiens de la santé publique (SNPSP), le ministère de la Santé et la direction de la Fonction publique, s'est soldée par un échec. Le SNPSP a dénoncé une situation de « fait accompli » et « de désengagement » du ministère de la Santé, qui refuse de prendre en considération les propositions des praticiens. La première réunion de conciliation avec la tutelle a été sanctionnée par un « procès-verbal minute » reprenant sommairement les points saillants ayant fait objet de discussions, indique à l'APS le docteur Merabet, président du SNPSP. Ce dernier souligne en outre que les représentants du ministère ainsi que ceux de la Fonction publique n'ont fait que confirmer « le traitement et la validation par le gouvernement du projet de décret portant statut particulier du praticien de la santé publique », contrairement aux attentes du syndicat. Ceci et de dénoncer la non-installation de la commission mixte SNPSP/MSPRH pour négocier le régime indemnitaire, comme revendiqué par le syndicat gréviste. Rappelons que le SNPSP observe depuis deux semaines une grève cyclique à raison de trois jours par semaine. Un débrayage qui sera reconduit pour la semaine en cours à partir de demain. Le docteur Merabet a annoncé la tenue, jeudi prochain, d'un conseil national extraordinaire afin de « procéder à une évaluation de la situation et se prononcer sur le devenir du mouvement de grève qui est maintenu ». Par ailleurs le Dr Merabet a tenu à souligner que les praticiens de la santé publique prendront en charge les malades atteints de grippe porcine malgré la grève. « Nous prendrons en charge, dans le cadre du plan d'action national, tout ce qui relèvera du programme contre l'épidémie de la grippe porcine », note le porte-parole du SNPSP en précisant que la grève ne va pas les acquitter de faire leur devoir. « Nous allons faire en sorte que la campagne de vaccination soit une réussite », dit-il.